ME'X<IQUE.
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vcille
a
varier les mots suivant qu'ils
expriment l'action ou le résultat de
l'action. ·Elle se ploie faci lement au
st,vle de la conversation, ainsi qu'aux
formules de l'étiquette fa plus céré–
monieu se : chez ell e fes
nuanr.esde po–
Jitesse et de so umission sont presque
infinies. Pfusieurs causes contribuent
a
l'exces ive longueur de ses mots :
l'une des plus fréquentessetrouve dans
la maniere dont se for me le pluriel ,
ce qni a li eu par le redoublemcnt de
la prcmiere sy llabe et l'adjonction de
la terminai on
tin.
Quelqucfoi la ré–
duplical ion se fnit au milieu du mot.
Cel le faculté de comp'o er des mots
avai ten botaniqnc et en zoologie d'lien–
rcusc app lirations. Elle permettait
d'i ndic¡ucr tout
a
la
fo
is le
110111 ,
le
gcnre, la qualité et l'emploi du sujet, .
mc1me ses mreurs et ses habitudes.
En géographie, chaque nom de lieu
nnnongai t aussi sa s1tuation, sa nature
et le trait le plus caractérisque de son
hi toire
(*).
Clavigero fait un pornpeux éloge des
talents oratoires et du génie poétique
dcsAzteques. On accoutul)lait1debonne
heure les jeun es
ge1~s
de tlnés aux am–
bassades
il
débiter de
lon~ues
haran–
gues su r les matieres polJtiqoee. Ces
harangues avaient des formes et des
lomnures obligées, et
no
cert;,i,in style
officiel dont il ne fa llait pas s'écarter.
Comme
d an~
l'ancien l\lexique, les pro–
crs se jugeaient ommairen11'nt et sur
pieces, l'art de bien parler étaitfort inu–
tilc aux plaid eurs . Les poetes, tre -
nombreux
rt
plus honores i1 Tezcuco
qu'a Tenochtillan, s'exerQaient sur des
sujets religirux et guerriers. lis ohan–
tai<'nt les 111er1eilles des ci ux el de
la
terre,
lrs devoirs de hommes dans
les di verse conditions de la vie, et
la gloi re des rois et des vainqueurs.
Le - prelres surtout étaicl\t
en
premiere
ligne parmi le poiites;
ils
obligeaient
les eleve des séminaires
il
réciter leurs
vers. Ce qu'on nous raconte du théiltre
(') 'ci;t
ce qu'on peut
voir dan
ccllc
pein–
lure
de
In migrnlion des
Azl~ques
dont nous
nrnns cu plusicµrs fois l'occasiou de nous
occu¡icl'.
des Azteques n'est pas de nature
a
nous en donner une tres-haute idée.
Leurs drames n'étaient que la repré–
sention la plus. matérielle de la nature
la plus grossiere. lis se pliJisaient sur–
tout au spectacle des infirmités hu–
maines,
ii
ces misérables forces ou l'on
voyait comme acteurs des aveugles
qui
all aient se heurter contre des sourds,
des sourds qui leur répondaient tout
de travers, des boiteu'x qui se traí–
naient sur les mains en criant, des
bossus qui se courbaient pour se reu–
dre plus co ntrefaits, des nains qui
marchaient sur la pointe des pieds en
gri ma~ant.
Tous ces malheureux , fai –
.saient ussaut de turlupinades en plein
air, sur des terrasses carrées, fort
hautes, placées daos le voisinage des
temples ou dans les marchés. D'autres
acteurs sur le. meme théatre se mon–
traient t ravestis en ours, en singes ,
en escarbots, en crapaud s, en jaguars,
en crocod iles, en lézards, en serpents;
avec de pareils interlocuteurs, on doit
juger de Jle prit du dialogue. Mais il
nous 11este
a
consid érer l'intelligence
mexicaine sous un plus noble aspect.
Héritiers de la civilisat ion de ce peú–
ple inconnu, qu
1
ils nommaient Tolte–
qu es, les Mexica ins étaient parvemrs
a
des connalssances atronomiques assez
étendues-, surtout pour une nation en–
core barbare trois siecles avant la con–
q~1ete,
et qui tralna lon¡!;temps , une
v1e d'esclaves et de pauvres pecheurs.
l\lais cette astronomie, loi n d'avoir
les menies applications que chez les
peuples civilisés du vieux co ntioent ,
ne ervait uniquement, chez les Azte–
ques , qu'au\ usages ele la vie civile
et
a
l'exercice du culte religieux.
11
est
probable que leur di visior. du temps
.était ce11e, ou
a
peu pres celle de l'an–
cien Anahuac; elle réglait l'ordre <le
leurs deux cnlendriers, le civi l ou so–
laire, dont le nom signiflait littérale–
ment
compte du solelt,
et le lunair.e
appelé
compte de la
tune.
L'année solaire se composait de
troi cent soixante-cinq jours, divisés
en dix-huit mois de viogt jours, plus
cinq jours complémentaires ajoutés au
dernier moi , et nommés
nemontemi..
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