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L'UNIVERS.
Daos l'intérieur de ce téocali exis–
taient eles cavités considérables des–
tinres
iJ
la sépuiture des indigenes.
Sur sa pi ate-forme, qui présente une
surface de 9uatre mille deux cents
metres carres, s'élevait, aux temps
des Aztéques, un petit autel dédié au
dieu de l'air. Les
1
Espagnols l'ont.
remplacé par une église sous l'inl'Oca–
tion de Notre-Dame de Los Reme–
dios; elle est entourée de cypres, et
c'est peut-etre, de tous les temples du
globe, le plus rapproché du ciel. Cha–
que matin la messe
y
est célébrée par
un pretre de race indienne. Ses fréres,
les lnd1ens de Cholula, cbez qui les
symboles d'un nouveau culte n'ont
pas entierer erit effacé le souvenir du
culte ancien , se portent en foule et
de tres-loin
a
la cirne de la pyramide
pour y célébrer la füte de la Vierge.
ne craiute· secrete, un respeot reli–
gieux, saisissent J'indigene
a
la vue de
cet immense monceau de briques sur
lequel leurs peres avaient aussi prié
les dieux de la patrie indépendante.
De cette
pi
te-(orme, ou
' l'.11.
de
Humboldt a fait un grond nomb're
d'observatioos astronomiques, la vue
est admirable.
A
vos pieds, une plaine
ooUl'erte de riches moi ssons, de plan–
tations d'aloes et d'agaves, de formes,
de jardins, de nombreux village avec
leurs chapelles
élé¡:rnntes , Cholula
avec sa grande place couverte d'In–
diens, avec ses églises et leurs clo–
chers élancés; et, devant vous, dans
un horizon plus ou moins rapproché,
une ceinture de montagnes bleues,
d'ou s'élance le volean de la Puebla,
Je pie d'Orizaba, la Sierra de Tlascala,
célebre par les orages qui se forment
autour de sa cime; trois montagnes
plus élevees que le M.ont-Blanc, et dont
deux sont encore d,es vote, ns enílam–
més.
A ces constructions; qui se ratta–
chent exclusivement au systeme reli–
gieu¡c,
il faut en ajouter une autre
fort extraordinaire, qui parait devoir
etre signalée comme un échantillon
du génie militaire des anciens peuples
du plateau central. C'est le monu–
ment de Xochicalco ou
la maison des
fleurs,
colline isolée de cent clix-sept
metres d'élévntion , masse de roes,
a
laquelle la main de l'homme a donné
une. forme conique assez réguliere ,
colime entourée d'un large fos'é, vé–
ritatíle retranchement, ou, si l'on veut,
forteresse ou temple fortifié. Tout ce
monument est encore divisé par assi–
ses ;
il
a une pi ate - forme de pres
de neuf mi lle metres carrés, entourée
d'un mur de pierre de taille servant a
la défense des combattants. Les voya–
geurs qui ont examiné de pres cet ou–
vrage des peuples indigenes de l'Amé–
rique' ne peu1·ent assez admirer le
poli et la coupe· réguliere des pierres
de porphyre, qui ont toutes la forme
de parallélipipecles, le soi n avec lequel
elles ont été unies les unes aux autres,
sans que le cirnent en remplisse les
joints, et l'exécution des reliefs clont
ces pierres sont ornees. On distingue
parrni les figures hiérog:lyphiques des
crocodiles et, ce qui est l.Jeaucoup plus
curieux,
~es
hommes assis, les jambes
croisérs
a
la maniere asiatique. Chaque
figure occupe plusieurs pi erres
a
la fois,
et les joints des pierres ne les interrom–
pent pas. C'e tau sud de la ville de Cuer–
na vaca, sur la pente occidentale de la
Cordillere, dans cette heureuse région
que les habitants désignent sous le nom
de
tierra templada ,
la ou régne un
printemps perpét11el, que se ·trouvent
ces ruines d'un des plus curieux mo-·
numents de l'ancienne civilisation amé–
ricaine
(*).
On a fait plus d'un rapprochement
entre les téocali de l'ancien Anahuac
et les rnonuments pyramidaux de
l'É–
gypte. Ces rapprochemcnts sont plus
ou moins heureu'x; mais , dans aucun
cas, les analogies observées ne doivent
etre mises sur le compte de l'imita–
tion. Nous n'avons pas
a
nous occu–
per ici des systemes qu'elles ont f'ait
naitre. Bornons-nous, pour appréciet·
la véritable destination de nos téoca–
li,
i.t
ce qui leur donnait éminemment
un caractere spécial, un caractere sa–
cré'
a
.l'espece de chapel le ou d'autel'
toujOUl'S placé
a
la Cime del'édifice.N'OU·
(") Voy.
pi.
5.