Table of Contents Table of Contents
Previous Page  31 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 31 / 678 Next Page
Page Background

l\1EX1QUE.

47

blions pas qu'au commencement de lii

civilisation

1

les peupf

Ps

choisissent les

Iieux elevés pour sacrifier aux dieux.

Les premiers autels, les premiers tem–

ple~

furent érigés sur des montagnes.

" Si ces montagnes sont isolée , dit

M.

de Humboldt, on se plalt a leur

donner des formes régulieres en les

coupant par assi es, en pr11ti9uant des

degrés pour monter plus aisement au

sommet.

u

Les pyramides américai nes

ne me paraissen t pas autre chose , et

tout proul'e que telle fut leur origine

et leur destination.

l\Jais ce n'e.t pas dans la seu le ar–

chitecture qu'apparai sent les traces

de cette vieille civili ation a l'école de

Jaquelle les

Azti~ques

se formerent.

Nous allons les retrouver encore dans

les autres art

du dessin.

Prenon~

d'abord une 1dée du costume de ces peu–

ples. Vivant sous un rlimat tempéré ou

dans des contrées fort chaudes , les

Azteques ne connais aient aucun de

ces vetements qui nous sont intlispen–

sables ; 1ls étaient

a

n1oitié nus.

Uu

morceau d'étoffe de coton , ou un tissu

de fil d'aloes, ou de poi! de lapin, jeté

sur Ieurs épaules comme un mante¡w,

et rattaché sur la poitrine; une cein–

ture de méme étoffe, dont les nmuds

retombaieot de maniere a cacber ce

que

la pudeur de presque tous les

peuples charche

a

dérober aux reux ;

tel était leur costume ordinaire. Les

femmes laissaient descendre une des

extrémités de cette ceinture ju que sur

les talons' et

~ortaient

un vetemeot

assez semblable a une blouse sans man–

ches. La chaussure 11'était autre cbose

que des feuilles d'aloes tJillées en se–

melles, et fixées sous le pied par une

courroie. Pour les ricnes seuls étaient

les ti sus de coton garnis et ornés de

plumes ; pour eux aus i les colliers et

les bracelets , joyaux communs aux

deux sexes.

L'art de transmettre les faits par le

moye11 des peintures hiéroglyplriques

existait dans l'Anahuac avant l'arrivée

des Azteques. C'etait encore un des

produits de la civilisation de cette con–

trée; mais on ne peut dire

a

que!

<legré

il

se trouvait l?rs de l'occupa-

tion du pays par ces tribus. Nous ne

les coooaissons que d'apres leurs tra–

vaux, et

bi~n

imparfaitement encore,

par un petit nombre de monuments

venus jusqu'a nous. Quelques-uoes de

ces peintures avaient pour objet la re–

présentation propre et non symboli–

que des dieux, des rois, des grands

hommes , des animaux et des plantes;

d'aut res, un but purement topogra–

phique ou chorographique, comme la

carte d'une

provin~e,

ou d'un distríct,

ou des cotes maritimes' ou le tracé

d'un lleuve, d'une riviere, ou le plan

d'µne l'ille, ou enfin le cadastre d'un

canton. De ces travaux. géographigues,

Cortes lui-meme eut occasion d'appré–

cier le mérite et l'exactitude : ayant

demandé

¡¡

l\'loctezuma de lui indi–

guer sur la cote orientale un bon

mouillage pour ses vaísseaux, un havre

silr ou il put s'établir, Moctezuma

se

fit

apporter sur-le-champ la carte

de toute la_ cote' depuis le point ou

s'éleve aujourd

1

hui Ja Vera-Cruz jus–

qu'a la :i;iviere Gua'.li cualco (•). D'au–

tres peintures enfin, et c'étaient les

plus nombreuses; unic¡uement consa–

crées

ii

la représenta1llon svmbolique

des idées, de

faits, des événements ,

conservaient les souvenirs de l' histoire

et de toptes les choses irnportantes

du pays. Les lexicain possédaient de

cette maniere les rituels de leur culte,

les codos de leurs lois, les jugements

de leurs

tribunau~x,

les ordonnances

de police de leurs rois, la liste des tri–

buts

et

l'époque de leurs payements ,

les tableaux généalogiques des princi–

pales families , :iinsi que des traités

scientifiques sur l'aslronomie, le calen–

drier , la marche des saisous , les

an–

.tic¡uité>, et enfin des recueils d'hynrnes

et de poésies.

L'écriture hiél'oglyphique des Azte–

ques qui paraít bie11 élbig11ée de la .

perfection de l'écriture hiéroglyphi-

(') Bernal-Diaz raconte aussi c¡ne Cortes,

daAs

son cxpéd ition

a

la

baie de Honduras,

reir111

des chefs

ou seig11eurs de

Guaza–

cualco une carte sur laquelle étaieut tral·écs

les coles et les riviercs de1iuis ce demicr

poiut

jusc¡u'a Huejacallan.