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pg.ROU ET BOLIVIE.
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élégante, surmontée trune Renom–
mi.le.11
y
a trente-quatre petites places
qoi ont été ménngées devant les églises
et
les cou vents, dont elles prennent
les noms. Ces places sont généralement
prises sur l'aire de la quadra, occupée
par l'égli e ou le couvent; et, dans
ce cas, •elles sont entourées de grilles.
«
Il
y
a, da ns la capilale, sept égli–
ses paroissiales, dont dépendent plu–
sieurs chapelles qui appartiennent
a
des couvénts d'hommes ou de femmes.
Le nombre de ces couvents est tres–
considérable. On compte en tout cin–
quante-six églises ou chapelles. Le luxe
des églises était tres-grand avant l'i n–
dépendance; il
y
avait d:ins quelques–
une beaucoop d'ornements en argent
mas if; on remarquait surtout, dans
le chreur de la cathédrale, huit co–
lonnes en argent qui déco raient le
maftre- autel; elles ont été enlevées
pour subvenir aux besoins de la répu–
blique; ces riches colonnes ont eté
remplacées par des colo1111es de bois
plaquées en argent. On voyait encore
dans la cathédrale de be¡¡ux ll'bleaux
de l'école italienne.
nn-Fran
i
co et
Santo - Domi ngó étaient,
apr
cette
église, celles qui po edaient les plus
précieux ornements
e .
" Le clergé du Prrou ne mcfitait
guere plus que celui du Chili, et , en
générnl, que celui de toutes les co lo–
nies espagnole d'Amérique, le re pect
que devraient toujours command er les
hommes charges de prllcher la morale
si do11ce de l'Éyangile et les saines
doctrines de l'E&lise catholique. La
discipline était tres - relílchée; et, on
peut le di re, l'inconduite de la plupart
de ses membres lui en levait toute son
iníluence; la population entiere crou–
pissait dans l'ignorance, et vil'ait dans
la plus affreuse comme dans la plus
aujccte dépravation.
" Les couvents, ainsi que les reli–
gieux de lous les ordres, étaient et
(') Des ''oyageul's
as
nrent que dans les
é~lises
Je Lirna sonl suspendues des cages
en
a1·ge11L,
rcnfel'manl des oiseanx clont le
cbant
HP
mcle
it
la voix eles li<lilles el aux
accords mélodieux de i'ol'gue.
sont encore tres - nombreux a Lima;
mais tous les couvents sont dans une
décadence plus ou moins avancée; déja
beaucoup sont ruinés et abandonnés.
Il
y
avait des fondations pieuses dans
la plupart de ces maisons religieuses;
presque toutes avaient un but spéc_ial
de charité; les un es étaient destinées
a
recevoir les orphelins, les vieillards,
les incurables' les aveusles, les vieux
soldats, les vieux manns, les vieux
gentilshommes. Les
1
autres avaient
plus particulierement pour objet de re–
cevoir les noirs. les Indiens et les
étrangers. Le nombre des couvents
de femmes était également tres-grand.
Ces établissements avaient aussi des
destinations particulieres. Jusqu'en
1826,
époque de
l'indépendance du
Pérou, toutes ces fondations religieu–
ses étaient dotées; et si l'on pouvait
remar.quer quel que relclchement dans
la regle, elles n'e¡1 pratiquaient pas
moins la cbariLé d'une maniere lar&e
et digne cl'éloge . Dans beaucoup oe
oouvents, un homme mnlh11m·cux était
re u aratuitement pendant plusieu rs
jours; il
y
~estait
jusqu
1
a
ce qu'il ea t
trouvé qttelque moyens d·exi tence,
que, des son entrée clans la maison, on
s'occupait de lui proco,rer. Dans d'au··
tre couvents, la charité
s'exer~ait
dif·
féremmen t : toute personne pouvait,
penclant trois jours, se présenter au
réfectoire
a
l'heure eles repas' et elle
y
recevait
a
manger.
«Les couvent qui ont consei·vé des
revenus se soutiennent eneore; mais,
en généra l , ces maiso ns sont aban–
données; elles ne
re~oivent
plus de
pen ionnairns ni de dotation. On trouve
il
arheter, dans les coul'ents de femme ,
différent ouvrages d'aiguill e : des sa–
chets parfumés, ornés de rubans; des
allumettes parfumées, garnies de can–
netilleetde pierresde couleur, etc., etc.
" pres les ég lises et les couvents,
on remarque ,
a
Lima, l'ancien ne pri–
son de l'inquisition, dans laquelle tous
les prisonniers étaient enfermés
~ans
l'isolement et dans des cellules qni
étaient disposées dos
a
dos, et dont les
portes étaient pl acées de telle
fa~on,
<JUe touteS avaient acces par des gaJe-