Table of Contents Table of Contents
Previous Page  334 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 334 / 678 Next Page
Page Background

282

L'UNJVERS.

lages vo1sms firent leur soumission,

et

grossi~ent,

par leurs présents, ie

trésor d'Alvarado.

Les Espagnols se remirent en cam–

pagne, et, apres quelques escarmou–

ches, qui coGterent la vie

a

un certain

nombre de leurs auxiliaires, ils s'em–

parerent d'Atiquipaque et de Taxisco.

Goazacapan tombá aussi en leur pol}–

''oir, mais les fndiens de cette localité

ne se soumirent complétement que

uans le courant de <l'anoée suivante. ·A

pr0pos de cette tribu, 1Juarros nous

fait connaít're un usage qui parait lui

-avoir été particulier et qu'il est bon de

consigner ioi .: l'es guerriers combat–

taient avec des sonnettes attachées

a

leur poignets. On ne peut expliquer

cetté singuliere coutume qu'en su.p–

posant qu·e le bru·it des sonnettes exci–

tait l'ardeur des combattants; encoré

cette explication n'est-e11e pas complé–

tement satisfaisante·. La })rise de Pa–

zaco offrit des -diffietilté plus sérieu–

ses. L'ennemi, entre autres obstacles

destinés

a

arreter la marche des assail–

lants, avait couvert la \·o ute de chausse·

trapes armées de pointes empoison–

nées.

'IJous les hommes blessés par

ces pointes moururent dans des tour–

ments affr

eux. A

rriv-és dans le voisi–

nage de la

vi.He

les Espagnols trouve–

rent

les Indiens prets

a

défendre

·vigoureuseruent Jeurs foyers menacés.

11

fáilut leul' livrer bataille et avoit re–

·cotlrs

a

toutes les ressources de la

tactique pour triompher de leur

h~roique resisttt'nce. Les habüants de

Texutla, vrne située

a

16 kifometl'es

de Guazacapan) <effrayés 1rnr le sort

de Pazaco, q11·i avait été

sacc~gée,

im–

plorerent

fo

bienveillance d'Alvarado,

•et lui jurerent obéissance.

A la fin de décembre la

campa~ne

était ei\tterernent termiMe; le géneral

retourna, couvert de gloire

et

chat'g-é

<l'or,

a

la capitale des Kachiquels. Dans .

cette expédition, aussi surprenante pa·r

la rapidité des opérat!ons que pat la

facilité avec laquelle Alvaracío vain<;¡11it

des populations formidabl es, la petite

armée

a~ait

paréot!l'u un espace de

plus de cent soixante myrian\etres, et

subjugué les importantes provinces de

Zonzonate, de Cuscatlan (aujou1·d'hui

San Salndor), et de Chaparrastique

ou Saint-.Michel. Désormais la majeure

partie du littoral du grand Océan re–

connaissait l'autorité de la couronne

d'Espagne. C'était un magnilique ré–

sultat et Alvarado avait bien mérité de

ses patrons.

Pendant que le général etait au plus

fort de sa guerre contre les Pi pi

Is,

son

frcre Go1azalo battait les IndiensMams

dans plusieurs rencontres, s'emparait,

apres qn siége meurtrier, de !'impor–

tante forteresse. de Socoleo, prenait

possession de Güégüeténango, et

por~

tait ses armes victorieuses dans tout\l

la province

de

Tot-onicapan. Anton'io

de Salazar, officier plein de

bravour~

et d'habileté, anéantissait et dispersait

une coaiition

mena~ante,

formee dans

la vallé'e de Sacatépéques, voisine

de

Guatemala.

JHalgré la négligence des bistoriens,

qui ont 'Oublié de déterminer la date

de la p1·ise de l\1ixco, nous croyons que

cette vi etoii-e des E pagnols eut lieu

durant l'année dont nous venons de

rappeler les événement

les plus mé–

morables. Cet épisode de la guerre de

t.525 mérite d'etre raconté avec quel–

ques détails.

La forteresse de Mixco occupait le

sommet

,d'un

rocher extren\ement

élevé et dont le3 flanes abrupts ren–

daient l'escalacl'e impossible. On n'.v

.parvenait que par un sentier rapide et

tellement étroit, qu'un seul homllle

pouvait y passer. Unfüi ble détachement

placé sur les remparts suffisait

pO\l~

défendre ce poste mil itaire contre toute

une armée, rien qu'en jetant des quar–

tiers de rochers sur les assaillants.

Aussi

l\lixco passait·il dans tout le

pays pour imprenable.

Ce

fut

la précisément le motif qui

détermii1a les Espagnols

a

se

rendr~

maltres de cette place; ils jugei-entqu'il

ne fallaü pas

~labituer

\es

indigenes

a

l'idée qu'ils étaient en sureté dans ces

· retraites fortifiées, et ils voulurentiwr

prouver, des

les premicrs .ten1ps

1

qu 'aucun obstacle n'arretait

)a

valeur

des hommes blancs.

Un corps de troupes européennes