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.286

L'UNIVERS.

chit, en effot, la fron ti ere, et ayant

rencónt1·é le gouveroem· de San Salva–

dor' ¡1

le fi,t prison¡¡ie\. Il warcl;la

ensuite

hardime~.~

•ers

\t

cheflie\I,

e~

y,

p.Wié.\ra sa,ns

~o.u,p,

fém.

Clwss,~

de

lá ville par les h¡llüt¡w,ts jndign,és,, il se

retira

4

q11,elque distaOG\J, como,1eq<(a

la fopdatíon d'u.n,e c¡i.pita\e, et 11;1it a11

pil([\ge toute la contrée

enl'ir~rnoa,nte.

Bientot cependa,nt le

gou~e\nement

cent1·al de

Guatel,l~ª'ª

apprít i;e

q4i

se

passait

a

San Salya\l,or ;

il

olwrgca un

co,rr.s de "\roupes, cornmandé par des

ofliciers dévoués, d'aller chiltin les in–

surgés.

~ais,

'f,steté n'atti;ndit pa,s

l'en1rn111i; il prit la fuite et aba,ndonna

lachement ses so\dats, qui obtinrent

heur.eusement une capitulatíon houo–

rable.. Ce dénoar;nent intinüda

l,es

au–

tres gouverneur&, et aj0Qrna pou11

quelque temps levl'S projets <l'usur–

patíon.

La meme année

fut

marquée par un

événement également f§cheux pour les

Espagnols, et <lont une eclatante vic–

toire ne put

ré~a1¡er

ltlS

funest~

ef–

fets. Une

expéd1tio~

tentée contre la

bellíqueu e

tribu

d'

pantan écb9ua

par la faute du gouverneur de G1,1ate–

mala, qQi, au mi-lieu des opératip¡¡s

d'un siége dífficile, rappela aupres de,

luí le chef de l'entreprise. Cet échec

jeta un désastreux díscrédit sur les

armes des Espagnols, jusqu'¡ilo,rs tou–

jours víctorieuses.

Qn

reo.o\\vda la

tentative, afin d'¡ivoir ra[so,11 des

ln–

diens ; on y réussit, 111<\ÍS le m¡il étaj,t

faít,

e\

les indigenes. (le quelques au–

tres localités, e1\b.ardi¡¡ par l<:! <léf:,üte.

des

te1.1;les,

qu'ils avaieut crus invin·

cibles , prirent les ¡mnes ccrntre eux.

Eai·mi

les

ínsu~gés,

les

lndiens de

Chiq~1imula

de

la Sierra furent les plus

diflfoíles

p

rédiiire. Cependant Qn prít

po&session de leur vi lle µrincipale (avül

15:!,0),

et,

des ce moment , la 1;ran–

qui\lité régna dans ce

ili&tric~.

ll ne

s,'agissait plus que de punir l'íns,tiga,–

teur de cette rébellion . Qn

sava,ít

qu'elle avaít été conseillée par le ca–

cique de Copan, nommé Copan Calel,

et l'on marcha contre 111i.

Riche et vaste cité, renommée de

toute antiquité dans le royaume,

il

cause de son opulence, de son í!,dmi ra–

ble position mílitaíre, des curiosités

his\(>riques et des somptueux édifices

q4'~1le

renfenn(\it, Cop(\n devait ten–

ter s,inguliereme¡¡t les Espagnols; aussi

c,i:o.yons-nous d,evoir attríbuer leur

ré–

so\ution plu\ot au désir de foire une

magnifique capture, que

de $e

venger

du cacique qui avait soufOé le feu de

la révolte.

lis

trou •erent la pl i,:e

d~fendue

par

trenté

miUe

ho¡m11es

et

approvisioonée

p,~qr

pl,us1\l\\fS

mois. Notre íntentiol,l, oe Sí\Ul'ait etr\\

d'entrer daos

les fastipieux détai{s

d'un siége; nous nous

~01·n1wons

a

qire que les pre111íei;es attaq4es, des

a&saillants furent rnpoussées ayee su

ces par les

I~1díens,

inébranlables sous,

les bailes de leurs, adversaires.

.A

pre&

plusieurs assauts

inf~·uctl(eux,

les

Es~

p<1gnols , qécour¡¡gés,, étaie1n

&111·

le;

point d'abanclo,nner l¡i partie, guand,

PH1ves, levr commandant, résolot

de

~e!lt~r

up darnier effort. L'action

fQ\.

des p)us sanglantes; Jonatemps la vic-

. toire resta indéi;ise; maís un intré–

pide

saldat nommé Juan Vasquez

d&

O

uña

lit

pencber la balance du

ci}té des siens : enfonQant ses épe·

:rons dans les 1lancs de son cheval, il

fvapcbit le

foss~

qui entouraít la vílle,

et

!'animal, emporté par son élan .–

l'llllVersa la palissade, pu is, effrayé par

le

to111ulte qu'il entendit autour de

lµi, íl s'élanQa tete

bais~ée

dans les

rangs des Indiens stupéfaits. (;et au–

dacie11x exemple fut snívi par quel–

<foe¡¡

autr¡!S

cayal~ers

qui pénétrere11t

egaleuient daps

ies

fortifications. La

':ue eles chev¡iux qui s'avanQaient drnít

sqr

eu~

terriOa lei¡ défen eurs de

la

pl(\Ce

a

te[ point, gu'ils s'enfuirent

P,(l

poussant des cris d'effroi . .Apres un

dernier ai:te de cour11ge et de

dése~poir tenté

pí\r

le cacique, Copan ouv11ít

ses portes

a

la petite trmwe de Ch!l·

ves.

Ce succes,

comm~

tous

c~ux

qui

avaient consolidé l'établissement des

Espagnols dans l'Amérique' cer¡trale,

fut obtenu avec une poignée de sol–

dats et quelques centaines {l'au íliai–

res indígenes. C'e

t

une cho3e vrai–

ment mervcill euse que la facilité avec