GUATEMALA.
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,et
d'Indiens alliés fut dirigé sur la
forteresse avec ordre de la réduire. A
la yue de ce nid d'aigle, suspendu sur
un
rocher isolé, l'armée fut frappée
de surpri e et sai sie de décou ragement.
Quand elle eut reconnu qu' il n''existait
d'autre communication avec la place
que le sentier dont il a déja été ques–
tion, et 'qu'elle eut éprouvé les effets
meurtrier des pierres roulées du som–
met de
In
montagne par les Jndi ens,
elle songea a abandonner la partie et
a
porter la guerre dans les environs.
l\'lais l'arril•ée de PeJro Alvarado
au camp espagnol changea la face des
chose . Un con eil de guerre, présidé
par l'intrépide général , décida que le
siége S<'rait vigou reusement pous é et
tout fut disposé pour une atlaque. On
essaya d'nbm•cl d'1:n stratageme.: on
simula une escalade sur un point du
rocher dans J'espoir d'attirer de ce
coté toutes les forces de l'ennem i et
de lui faire abandonner la garde du
.sentier. Mais les Indiens, accoutumés
a
ces sortes de ruses, surent éviter le
1piége, et firent bonne
cqntebanc~
par–
tout ou se montrerent le
:i
saillants.
Accablés ¡>ar l'aval1111che des rochers et
par la grele defleches empoi onnées que
les assiégés faisaient tomber sur cu ,
les'Espagnols, a1n·cs les perte
le plus
sensibles, furent contraints de battre
en reLrui te.
Lapo ition était d.evenue singuliere·
ment cl'itique: lever le siége, c'était
s'a •ouer vaincu, c'était détruire le pres–
ti ge qui avait ju qu'ici pro1égé toutes
les e11trcprises des Européens, et en–
courager les naturels a une levée de hou–
clir1:s qui pouvait elre fort dungereuse;
d'un au t re coté, continuei:
a
s'escri–
mer contre ce roe e caripé
1
c'était s'ex–
poscr a un e défa it
encore plu hon–
teu e et
a des per les qu'il serait im–
poo ible
t.ler ' parer. Pour comble
J 'embnrr:•s, les lndi ens Chignautecos,
alliés des l\ lix.quefio
, attoquerent
a
l'improviste la peti'te armée combinre.
JI
'ensuivit une bataille dan
laqpelle
les Espagnols durent· faire des prodiges
de
C0"1'1lge
pOUl' érhnpper a Ulle en·
tiere de truction. Le mon)ent était
done venu de prendre un purli dccisif.
Al varado n'hé ita pas; il ordonna la
continuation du siége.
Par un bonheur inespéré, trois jours
apres la bataille dont nous venoñ
de
parler, le caciques de Chignautá vin–
rent demander la paix au gé'rlérál es–
pagnol, et l' informerent qu'il exi tait
un passage souterrain có'nd uisán't de
la citadell e aú. bord cl'une riviere voi–
sine, et par lequel les l\'Iix9ueños pou–
vaient s'édiap¡>er, si l'on parvenait a
entrer dans la place. Cet avís n'était
pas sans irnportanee; on verra qu e les
Espagnols surent en profiter.
Une attaque généra le
fu~
résolue;
mais comme le sentier en qu estion
était le seu l rhemin pra'ticable pour
arriver au sommet du rocher
1
il fallut
trouver un moyen de suivre cette
unique rnie de communication. Apres
mares réíl exions, voic! ceh1i auquel
on s'anéta : un ho111me coúVert d'un
bouclier, devait
s'avancer en
tete
de la colonne et protége r un arbalé–
trier
au1>r~
duquel se tiendrait un
so)dat qt1i ferait
feu
de son mousquet
sur \es assiegés · apres ce premier
groupe, en viend1·ait un second, et
ainsi de suite' ju qua ce que toute la
troupe des a saillantS edt gravi l'émi–
nenee qui couduisait
a
la fo rteresse.
Bernardlno de
Arte~ga
h
mme d'une
in.sigue va leur et d'un
ang-froid a
toute épreuve, so11 icita l'honneur de
conduire la co lonne dans le redouta–
ble sentier. L'année se mit en marche
sous sa directi9n. A peln'e était-elle
engagée dans l'étroit chemin, que la
garnison lit pleuvoir sur elle une nuée
de pierres et de tl'aits
empoisonnés~
mais, grli'ce aux boucliers qui prote–
geaient les arbalétriers et les fusiliers,
ceux-ci pouvaient, sans péril, faire un
feu meurtrier sur les lndiens. Les
Es–
pagnols :ivaient déja parcouru <le cette
fucon une distance considérable, 1ors–
qu'e,
a
un end roit ou le sentier s'é–
largissait un peu, un énorme bloc de
rocher lancé du haut de la citadell e,
reiwersa Artcaga et lui bris;:i la jambe.
11
fut
immédiatement remplacé pa1·
Diégo Lopez
illanueva, et la colonne,
dont cet inoident avait redoublé l'ar–
cleur, repri t so-n ascepsion. En(in ,