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L'UNIVERS.
nies ,
les accusations mensongeres
jeunes filies bellcs et blanches. II em–
vont commencer pour Cortes. La cam-
mene aussi des nains et des danseurs
pagne du Hondur-as n'avait pas rempli
de cordes.
11
emporte beaucoup d'or,
son attente, mais la science y avait
d'argent, d'oiseaux, de plantes, et de
g-a~né
Ja connaissance du littoral ma-
raretés du pays
(*).
II débarque a Pa–
rit1me; Ja géographie avait fait de
los
a
la fin de mai
1528
j
il se rend a
nouvelles conquetes dans l'intérieur. Madrid;
il
confond ses ennemis · il
Tout le sud du Mexique pouvait etrc,
re~oit
de l'empereur l'accueil le plus
quoique imparfaitement, inscrit sur
distingué. Tous ses ti tres et honneurs
les cartes. A la merne époque, plu-
lui sont rendus; on le fait non-seulc–
sieurs cités espagnoles s'élevaient dans ment gouverneur de la Nouvelle-Es–
ces contrées.
a
peine parcourues, tan-
pagne,
mais de tout le continent et
dis qu'Alvarado , apres avoir exploré
des Ues qu'ilpourrait découvri1· dans
le Chiapa et l'Oaxaca, poursuivait la
lamer
dit
Sud.
On lui cede la vallée
découverte et Ja conquete du Guate-
d'Atrisco avec ses villes, ses villages, et
mala
(*).
ses vingt-trois mille habitants·; et la
Les ennemis de Cortes
a
la cour l'a-
~
grande vallée d'Oaxaca, si riche et si
vaient emporté; il apprend,
a
Truxillo,
populeuse, érigée pour lui en marqui–
iu'on lui retire le gouvernement de la
sat. L'empereur ,met le comble
a
ses
Nouvelle-Espagne; que Nunez de Gus-
bienfaits en Jui donnant poúr femme
man est chargé de celul de la province
la belle dona Juana de Zuniga, la
de Panuco. II trouve, a son arrivéc
sreur du comte d'Agui lar, !'un des
dans la capitale du 1\Iexique, un com-
plus grands seigneurs des Espagnes.
missaire souverain , chargé d'infor-
Ce fut un éclait· de faveur, brillant
mer sur sa conduite. Cet homme,
comme les éclairs du ciel , mais rapide
Ponce de Léon, meurt au début de
comme eux.
sa rnission, au moment oli
il
commen-
Cortes, pres du trone, ne fut pas
~ait
a
organiser un tribun<1I de gens de
oublieux de ses freres d'armes, qui
loi, chargés <le prononcer sui· l'hon-
trouverent en lui un chaud défenseur
neur du vainqueur de l\Ioctezuma. On
de leursservices;
il
obtint la conürma–
chasse Cortes de la. ville qu'il avait
tion de toutes les cessions de terres
acquise
a
l'Espagne au -prix de son sang
qu'il leur avait faites, et le droit de
et de tant d'héro·iques efforts; et, poUl'
porter des armes otiensives et défen–
y rentrer, le grand capitaine est forcé:
si ves soit en Espagne, soit dans les
de réclamer l'intervention d'un éveque.
Indes. Ses fideles alliés, les Tlasca-
1\Iais les humiliations ne font que corn-
lans, furent déclarés libres; on leur
rnencer pour Cortes; son rappel lui
accorda meme quelques priviléges 411i,
est signifié; le voila avec la destinée
dans la saite, ne furent pas toujours
de Colomb; seulement, plus heureux.
respectés.
que l'illustre Génois, on ne le chargea
Le triomphe de Cortes sur la cama–
pas de fers . II s'embarque, noblement
rilla fut attristé par une grande dou-.
escorté de quelques-uns de ses vieux
leur; Sandoval , cet autre lui - meme,
capitaines; son lidele ami Sandoval,
n'en fut pas témoin ,
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expira dans une
le compagnon de toutes ses guerres et
petite vi lle de l'Andalousie,
a
la fleur
de toutes ses grandes journées , est
de l'age, en se rendant
a
la _cour.
avec lui. On voit marcher
a
sa ·suite
C'était la perte la plus cruelle que
quelques nobles de Tlascala et des
Cortes pilt éprouver; Sandoval était
principales vi lles mexicaines, ainsi que
des échantillons <l'lndiens de toutes
· les parties <le l'Anahuac, surtout de
(•) Nons réservons
les clétails ele son
ex,pedition pour l'hisloire cln royamue de
Guatemala indépendant du Mexic¡ue.
(•) Corles ayait déja fait au roi d'Espa–
gne un premier em·oi d'or , d'argent, de
mannscrits azleque , d'ounages en plu–
mes, etc., etc. Mais le batiment porteur de
ces richesses fut pris par un corsaire frau–
~ais
qui en
fit
hommage
il
f•'rnnctois
r ·•·.