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MEXIQUE.
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ornés de sculptures, et des édifices d'un
ordre d'architecture plus élégant que
ceux de Mexico. Le meme spectacle,
maii; plus merveilleux encore, les at–
tend dans le royaume de Guatemala ,
dont ils traversent ]'extreme frontiere
pour se rendre sur les cotes de la me1·
du Sud. C'est la que les regards de
Cortes se
~ortaient
curieusement, et
que, d'apres les ordres de sa cour, il
devai t ten ter des découvertes. La,
il
espérait rencontrer Je passage déja
cherché entre 1'.Atlantique et l'océan
Pacifique, cette route des Indes que
les -premiers découvreu rs de l'Amé–
rique eurent en vue. Tel avait été le
but du
voya~e
de Yanez Pinzon, de
J
ean et de Sebastien Cabot, de Corte
de H.éal , de Ponce de Léon. La certi–
tudc que le continent américain s'in–
tetposait entre l'Europe et l'Asie avait
été acquise en
1513,
lorsque Vasco
Nugnez de Balboa, de la cime des
montagnes de Pancas, dans l'isthme
de Panama, apercut le grand Océan.
Cortes iguorait qulun p:issage al'ait été
trotivé au sud par l\Jagellan daos l'an–
née précédente; lai le chercha dans
les latitudes de la No\.1velle-Espagne.
Son expédition du l\lechoacan condui–
sit un de ses capitaines
a
l'embou–
cbure de la riviere de Zacatula; l'ex:–
pédítion d'Alvarado Je fit arri\•er sur la
meme cote occidentale, entre le
15°
et le
16º
degré de latitude nord. II
dirigea sur Zacatula tous les char–
pentiers de l'armée , et y
fit
transporter
de la Véra·Cruz, a travers le conti–
nent, des voiles, des cordages et du
fer. Deux navires y furent construits
pour explorer la cote sur laquelle Olid,
par ordre de Cortes,
fit
des recherchcs
sans résultat.
Nu l doute que ce derni er n'e(tt don–
né, des la seconde année de la conque–
te, époque ou nous sommes encore,
plus de suite
a
l'exploration du grand
Océan, s'il nr. s'était vu forcé de se
rnettre lui -meme
a
la tete de ses trou–
pes , pour chas er du poys de Panuco
l'Espognol Garny qui s'en élait <lécloré·
chef indépendo11t. Dans cette campa–
gne, Cortes n'eut point eu lement
a
vaincre les gens ele Garay qui fUl-ent
battus' mais
a
résister aux indigenes
dans un
pays.sauvag~
ou il perdit pres–
que tous ses chevaux. II se trouvait
ta
au milieu de nafions dont le carac–
tere
indépendant n'avait jamais pu
supporter le joug mexicain. " Leur
territoire, dit-il, est tellement coupé
de ravins et rempli .de montagnes es–
carpées, qu'il est meme impraticable
a
l'infanterie. J'y ai deux füis envoyé
des troupes qui n'ont pu les dompter;
leurs villes sorit fortiliées par la na–
ture du terrain. Les Indiens combat–
tent al'eC des lances de vingt-cinq
a
trente pieds, dont l'extrémité est armée
d'un caillou tranchant et pointu. lis
se sont toujours vaillammeot défen–
dus; ils ont souvent fait un mauvais
partí aux Espagnols et sont la terreur
des provinces voisines. Ils attaquent
de nuit, et mettent
il
feu et
a
sang dans
l'ombre et le silence, les villes et ,Jes
villages.
»
Cortes combattit plus d'une
fois ces terribles Indiens, qui repre–
naient les armes aussitélt que les Es–
~agnols
s'éloignaient. Une fois enlin il
résolut d'en finir avec eux;
il
chargea
Sandoval de les poursuivre
a
outran–
ce, de les réduire en esclavage; de faire
marquer d'un fer cbaud ses
prisoti~
niers, et de partager
il
ses soldats les
tenes des vamcus. Ceci fut cxécuté :
Sandoval dépassa meme les rrgueurs
de cette vengeance. Grfice
a
son artil–
lcrie et aux l\foxicains qui _aidaient
maintenant leurs vainqueurs
a
chatier
leurs anciens tributaires, ces peuplades
indiennes succomberent. Quatre cents
de leurs chtfs furent sais1s et brúlés
vifs en présence de leurs femmes et de
leurs enfants : action barbare que le
code sanglant des représailles ne pou-
vait meme pas excuser.
/
Cette province de Panuco
a
peu pres
soumise, le pays d'Ybueras (de Hon–
dwras),ou la renomrn ée
pla~aitde
riches
mines d'or, tente l'ambitJOn de Cor–
tes; c'est au jeune Olid, l'un de ses
lieutenants favoris, qu'if confie l'hon–
nenr de planter le drapeau ·r1e Castille
sur cette terre ou l'aigle mexicain n'a–
vait pu pénétrer. Olitl toucha a la Ha–
vane pour prendre des provisions et
des chevaux; et lii , Velasquez, daos