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MEXIQUE.

1S5

ornés de sculptures, et des édifices d'un

ordre d'architecture plus élégant que

ceux de Mexico. Le meme spectacle,

maii; plus merveilleux encore, les at–

tend dans le royaume de Guatemala ,

dont ils traversent ]'extreme frontiere

pour se rendre sur les cotes de la me1·

du Sud. C'est la que les regards de

Cortes se

~ortaient

curieusement, et

que, d'apres les ordres de sa cour, il

devai t ten ter des découvertes. La,

il

espérait rencontrer Je passage déja

cherché entre 1'.Atlantique et l'océan

Pacifique, cette route des Indes que

les -premiers découvreu rs de l'Amé–

rique eurent en vue. Tel avait été le

but du

voya~e

de Yanez Pinzon, de

J

ean et de Sebastien Cabot, de Corte

de H.éal , de Ponce de Léon. La certi–

tudc que le continent américain s'in–

tetposait entre l'Europe et l'Asie avait

été acquise en

1513,

lorsque Vasco

Nugnez de Balboa, de la cime des

montagnes de Pancas, dans l'isthme

de Panama, apercut le grand Océan.

Cortes iguorait qulun p:issage al'ait été

trotivé au sud par l\Jagellan daos l'an–

née précédente; lai le chercha dans

les latitudes de la No\.1velle-Espagne.

Son expédition du l\lechoacan condui–

sit un de ses capitaines

a

l'embou–

cbure de la riviere de Zacatula; l'ex:–

pédítion d'Alvarado Je fit arri\•er sur la

meme cote occidentale, entre le

15°

et le

16º

degré de latitude nord. II

dirigea sur Zacatula tous les char–

pentiers de l'armée , et y

fit

transporter

de la Véra·Cruz, a travers le conti–

nent, des voiles, des cordages et du

fer. Deux navires y furent construits

pour explorer la cote sur laquelle Olid,

par ordre de Cortes,

fit

des recherchcs

sans résultat.

Nu l doute que ce derni er n'e(tt don–

né, des la seconde année de la conque–

te, époque ou nous sommes encore,

plus de suite

a

l'exploration du grand

Océan, s'il nr. s'était vu forcé de se

rnettre lui -meme

a

la tete de ses trou–

pes , pour chas er du poys de Panuco

l'Espognol Garny qui s'en élait <lécloré·

chef indépendo11t. Dans cette campa–

gne, Cortes n'eut point eu lement

a

vaincre les gens ele Garay qui fUl-ent

battus' mais

a

résister aux indigenes

dans un

pays.sauvag~

ou il perdit pres–

que tous ses chevaux. II se trouvait

ta

au milieu de nafions dont le carac–

tere

indépendant n'avait jamais pu

supporter le joug mexicain. " Leur

territoire, dit-il, est tellement coupé

de ravins et rempli .de montagnes es–

carpées, qu'il est meme impraticable

a

l'infanterie. J'y ai deux füis envoyé

des troupes qui n'ont pu les dompter;

leurs villes sorit fortiliées par la na–

ture du terrain. Les Indiens combat–

tent al'eC des lances de vingt-cinq

a

trente pieds, dont l'extrémité est armée

d'un caillou tranchant et pointu. lis

se sont toujours vaillammeot défen–

dus; ils ont souvent fait un mauvais

partí aux Espagnols et sont la terreur

des provinces voisines. Ils attaquent

de nuit, et mettent

il

feu et

a

sang dans

l'ombre et le silence, les villes et ,Jes

villages.

»

Cortes combattit plus d'une

fois ces terribles Indiens, qui repre–

naient les armes aussitélt que les Es–

~agnols

s'éloignaient. Une fois enlin il

résolut d'en finir avec eux;

il

chargea

Sandoval de les poursuivre

a

outran–

ce, de les réduire en esclavage; de faire

marquer d'un fer cbaud ses

prisoti~

niers, et de partager

il

ses soldats les

tenes des vamcus. Ceci fut cxécuté :

Sandoval dépassa meme les rrgueurs

de cette vengeance. Grfice

a

son artil–

lcrie et aux l\foxicains qui _aidaient

maintenant leurs vainqueurs

a

chatier

leurs anciens tributaires, ces peuplades

indiennes succomberent. Quatre cents

de leurs chtfs furent sais1s et brúlés

vifs en présence de leurs femmes et de

leurs enfants : action barbare que le

code sanglant des représailles ne pou-

vait meme pas excuser.

/

Cette province de Panuco

a

peu pres

soumise, le pays d'Ybueras (de Hon–

dwras),ou la renomrn ée

pla~aitde

riches

mines d'or, tente l'ambitJOn de Cor–

tes; c'est au jeune Olid, l'un de ses

lieutenants favoris, qu'if confie l'hon–

nenr de planter le drapeau ·r1e Castille

sur cette terre ou l'aigle mexicain n'a–

vait pu pénétrer. Olitl toucha a la Ha–

vane pour prendre des provisions et

des chevaux; et lii , Velasquez, daos