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l..'UNIVERS.
gantes et plus régulleres. Cortes se
servitdeslndiens pourréédiller, comme
il
les avait employés
a
détruire.
JI
donna aux principaux seigneurs mexi–
cains , au fils de Mootezuma, au gé–
néral en chef de Q11auhtemotzin, des
rues entieres
a
biltir, en les nomniant
chefs de ces nouveaux guattiers.
11
les
intéressa
a
tous ses projets' et d'an–
ciens ennemis il sut en faire des cbré–
tiens dociles et des sujets soumis.
A
la
voix de ces nobles indi aenes, vinrent
s'établir daos la nouvelle cité les po–
pulations voisines; elles obtinrent des
privilé~es
et la faveur d'un exemp–
tion d impot. Le nombre des. habi–
tants de l\lexico s'élevait déji.t
a
plus
de trente mjlle fin1es
a
la fin de l'année
1524. Cortes_ne négligea aucune me–
sure de sOreté; il sépara le quartier
des Espagools de celui des indigenes
par un large canal.
11
fit
élever au mi–
lieú des eaux une forteresse
01!
les bri–
~antins
et l'artillerie se trouvaieot
a
J'ab,ri d'un coup de main, et qui, do–
rnlnant la ville, permettait, eu cas de
sédition,
d'y
faite la loi. Les soins
d'ulle bonne ¡iolice n'qccu perent paS"
moins le conquérant;
jJ
fit
procéder
a
l'électioo des alcades, des juges et au–
tres officiers
_publics ~i.t
la maniere de
'J'E¡;paglle; il institua un con eil d'ad–
ministration; il publia des ordonnances
séve~es
qui garantissaieot la sécurité
·de tous; il fonda des hopitaux; il éta-
blit des manufactures
i '
il
introduisi t
daos Je pays la culture de Ja oánne
a
sucre, de la vigne, du mOrier, -et de
différentes plantes
de~·
Antilles, a 'ou
il
fit
~galement
venir des añimaux do–
.mestiques qui ne setrouvaient pas dans
fa
ouvelle-Espagne; ilinonta une im–
primerie
i.t
l\lexico; il fi't battre mon–
,naie et fondre des canons. Lui - meme
nous apprend par quel moyeo il par–
vint
a
se proourer, a cette époque' du
salpetre et du soufre.
'ous trouvons
'dans une de ses Jettres
1t
Charles–
.Quinl, que la cime du Popocatepetl,
Je grand volean du l\Iexique, fut at–
teinte, en 1522, par un intrépi<le sol–
dat, Francisco l\1ontaoo. Cet auda–
cieux Castillan entra daos le cratere,
ou
il
se
fit
desceodre
a
une profondeur
de soixante et dix
a
quatrc-vingts bras–
ses.
11
y recueillit une qunntité de
soufre suffisante pour les prcmiers be–
soins de l'armée. Corte n'a pas as e:i.:
d'éloges pour une i courageu e entre–
prise, que personne n'avait osé tenter
avant Montano. Nous rllmarquons, vcrs
la mí!111e époque, tous les efforts du
général pour encourager l'émigration
des iles au prufit de la Nouvelle - E -
pa~ne.
11
invita les Castillans marié
a
y taire venir leurs familles. Les filies
des Européens yfurent recherchées avec
empressement, et firent des mariages
avantageux. C'est encore da11s cette
rneme lettre de Cortes, que nous
venons de citer, qu'on reconnait le
grand administrateur, la qu·il se mon–
tre en avant de sop siecle et digne de
gouverner les terres qu 'il avait si bien
conquises. Son zele religieux, assez
généralement outré, n'y obscurcit
meme pas ses idées. S'il réclame de
son maitre des pretres pour conl'ertir,
il
le prie d'cnvover des religieux au
creur simple et <lroit, a la parole per–
sua ilre, des hommes qui sachent por–
ter le poid
du jour, qui prechent
<l'exemple et sr. contentent de peu.
n
demande comme une grfice qu on ne
lui envoie point de chanoines et de bé–
néfici rs, et voici pourc¡uoi: «Si otre
Majesté, <lit-il, nou
envoie de tels
personnages, ils s'occuperont de <lon–
ner
ñ
leurs créatures; ils acquerront
des majorats pour leurs enfants, et
dissiperont leurs richesses en pompes
vaines et scandaleuses. Leur vie dé–
réglée sera peu propre a convertir des
gens qui corppareront les habitud es
mondaines des rlignitaires ecclésiasti–
que de nos jour
avec: la régularité
et l'austérité des ministres de leurs
idoles, puniss:int de mort ceux d'entre
eux qui
tombent dans
la moindre
faute. Si les Indiens savaient que nous
appelons ministres du Dieu vil'ant des
hommes lil'rés
il
tous les exccs'
ñ
toutes les profonations, ils méprise–
roient
a
coup sOr et ces pretres scan–
daleux, et la relig!on qu"ils prechent.
Elle perdrait
a
leurs yeux sa majesté
divine, et leurs esprits repousseraient
ce qu'on voudrait leur faire croire.
»