Ó
E M A R C H A N D.
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l'arriere de la Chaloupe , et on le tue en le prn;ant
avec une forte lance, particuliere
a
la Peche du
Morse;
on l'amene ensuire sur la terre la plus voisine ou sur
un glai¡:on plat :
il
est ordinairement plus pesant qu'un
B ceuf
de la grande tail!e. On sépare de la tete, avec
une forre hache , les deu x Défenses , ou bien on coupe
la tete pour ne pas endommager les dents , et on la
fait bouilfir dans
u.nechaudiere : apres cela, on coupe
la graisse en
longues
tranches , et on
la porte au
Vaisseau.
Les
Morses
sont aussi difficil es
a
suivre
a
force de
rames que les
Baleines :
on lance souvent en vain le
harpon, parce que, outre que la
Baleíne
est plus aisée
a
toucher' le harpon ne glisse pas aussi facilement sur
sa peau que sur celle du
Morse.
On l'atteint souvent
avec une fa,n e
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bien aiguisée ,
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le
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·se a e,c la lance aux
yeux de 1animal qui ,
forcé par ce mouvement de
tourner la tete, fait tendre la peau vers la poitrine ou
,
aux environs; alors on porte le coup dans cette partie ,
et on retire la lance au plus vite, pour empecher qu'il
ne la prenne dans sa gueule , et qu'il ne blesse celui
qui )'atraque, soit avec l'extrémité de ses D éfenses , soit
avec
la lance meme. Cependant cette attaque sur un
petit glai¡:on , ne dure jamais long-temps , parce que
le
Morse,
blessé ou non, se jette aussitot dans l'eau :
aussi préfere-t-on de l'attaquer sur terre.
Quand les
Morses
sont blessés, ils deviennent furieux;
ils frappent de coté et d'autre avec leurs Défenses; ils
179 1.
Mars.
PHOQUf.S.
Le Morse.