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1.
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s.
2.
2.
PHOQllES.
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VOYAGE
ou, toujours affamés , ils vont cherchant leur paturc,
attaquent pour les dévorer les Amphibies qui vienncnt
s'y
repo~er;
leur
proie ordinaire rst le
Phogue
,
qui
n'est ni armé , ni asscz fort pour leur rési ster ; mais
les
Morses,
quand
l'Ours blanc .se
présente, la gueule
béante et la rage dans les yeux, pour leur enlever leurs
Petits , l'attendent bravement, le percent de leu rs Dé–
fenses '
le forcent
a
fuir et
a
cxhaler par d'affreux
hurlemens sa fureur impui'ssante.
On trouvoit autrefois de grands troupcaux de
M orus
sur fes tcrres du GROENLAND; mais les Vaisseaux
d 'EUROPE qui, totts les ans, visitent et la Mer qui
haigne ces C otes , et les C otes memes , pour la P eche
de la
Baleine,
ont tellement épouvanté ces animaux
c¡u'ils se sont retirés dans des lieux écartés , et que
c ux qui y restent ne vont plus sur la terre en troupes,
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souvent ce harpon ne
fa'
que glisser sur la peau dure et eparsse; mais lorsc¡u'il
a penetre, on tire !'anima! avec un
peti~
grelin vers
' Dans les premiers temps oi1 les Eur<;>péens fréquent erent
le
Grornland
et les autres Régions du
Nord
0<1 se trouvoient
les J11orsts
en nombreux troupe"ux, on avoi t rem"rqué que,
pendant les chaleurs de l'Été, leurs yeux éroicnt érincelans ,
~nflammés
et rouges de sang : et comme, sans doutc, ils ne
pouvoient supporter long-temps l'impression que l'eau faisoit
ur leurs yeux dans cet éwt , ils
se
rcnoient plus volontiers
'<fans
les plaines et sur le.< pl•ges en Été , c¡ue dans toute
~urre
saison.