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D E M A R C H A N D.

49

a été tué, tout le reste s'enfuit, comme on l'a vu ,

avec toute la précipitation que comporte leur massive

corpulence : quelques Femelles seulement emportent

alors

le plus foible de

leurs Petits dans

la gueule;

mais la plupart fuient épouvantées et les abandonnent ·

tous derriere elles : il paroit, en général , ou que chez

elles la Nature est n:uette, ou que la peur l'emporte sur

Le

la tendresse maternelle.

Mais si ce sentiment, ailleurs si général, si pré–

voyant , si vif, ici semble affoibli; si la Natu re perd

de ses droits dans les climats glacés qu'habitent ces

Amphibies; l'Amour y con serve les siens et se fortifie

par la jalousie : les M ales si féroces, si cruels entre

eux ,

témoignent beaucoup d'attachement pour lcurs

Femelles ; il s se plaísent

a

leurs caresses, il s les leur

renden t avec complaisance; mais ce qui sans doute

paroitra sin uli

s

ue 1

temps ldes amo

s est

celui ou ils so

l

tn

eompla'sms et p

fre

s ; ils

semblent exiger

cmel!e asse to'utes

et meme les

re.

cte

'amo .r e

t

plusieurs carc_s_se_s étrangc_s

:

la Femef!e se

tapit aux

pieds du M ale , rampe cent fois autour de lui , et, de

temps

a

aurre, approche son muscau du sien , comme

pour le baiser : le Male ,

pendant cette cérémonie,

p aroit indifférent, dédaigneux' marque meme de l'hu –

meur; il gronde et finit par montrer les dents

a

la

Femelle , comme s'il vouloit la mordre :

a

ce signa! ,

l a souple Feme lle se retire, mais bicntot elle vientre–

commencer ses caresses et Iécher les pieds du Sultan.

Apres ce préambu le qui prend assez de remps ,

ils

courent tous les deux

a

la mer, et y font plusieun;

évolutions, en se poursuivan t !'un l'aurre : enfin , la

s.

D

1

79 1.

M:irs.

22.

PH OQUES.

Phoques

a

orcillcs.

Lion m:lrin.