D E M A R C H A N D.
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a été tué, tout le reste s'enfuit, comme on l'a vu ,
avec toute la précipitation que comporte leur massive
corpulence : quelques Femelles seulement emportent
alors
le plus foible de
leurs Petits dans
la gueule;
mais la plupart fuient épouvantées et les abandonnent ·
tous derriere elles : il paroit, en général , ou que chez
elles la Nature est n:uette, ou que la peur l'emporte sur
Le
la tendresse maternelle.
Mais si ce sentiment, ailleurs si général, si pré–
voyant , si vif, ici semble affoibli; si la Natu re perd
de ses droits dans les climats glacés qu'habitent ces
Amphibies; l'Amour y con serve les siens et se fortifie
par la jalousie : les M ales si féroces, si cruels entre
eux ,
témoignent beaucoup d'attachement pour lcurs
Femelles ; il s se plaísent
a
leurs caresses, il s les leur
renden t avec complaisance; mais ce qui sans doute
paroitra sin uli
s
ue 1
temps ldes amo
s est
celui ou ils so
l
tn
eompla'sms et p
fre
s ; ils
semblent exiger
cmel!e asse to'utes
et meme les
re.
cte
'amo .r e
t
plusieurs carc_s_se_s étrangc_s
:
la Femef!e se
tapit aux
pieds du M ale , rampe cent fois autour de lui , et, de
temps
a
aurre, approche son muscau du sien , comme
pour le baiser : le Male ,
pendant cette cérémonie,
p aroit indifférent, dédaigneux' marque meme de l'hu –
meur; il gronde et finit par montrer les dents
a
la
Femelle , comme s'il vouloit la mordre :
a
ce signa! ,
l a souple Feme lle se retire, mais bicntot elle vientre–
commencer ses caresses et Iécher les pieds du Sultan.
Apres ce préambu le qui prend assez de remps ,
ils
courent tous les deux
a
la mer, et y font plusieun;
évolutions, en se poursuivan t !'un l'aurre : enfin , la
s.
D
1
79 1.
M:irs.
22.
PH OQUES.
Phoques
a
orcillcs.
Lion m:lrin.