1791.
J\lan .
:?. 1..
PllOQUES.
Phoques
l.,
orcilles.
Le Lion m:irin.
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VOYAG E
et co uverte d'une surprenante quant1té de grais se. Avec
une corpulence si forte, et des pieds si peu fairs pour
porter !'animal a;iquel il s appartiennent , on juge que
[e
Líon Marin
est déplacé , quand il se trouve aterre:
il marche de la .meme maniere que les autres
,Phoques,
c'est-a-dire, en se trainant comme eux avec ses pieds
de deva nt , mais encore plus pesamment et de plus
mauvaise grace : il y en a meme qui sont si Iourds ,
et ce sont probablement les vieux, qu'ils ne quittent
pas le quartier de rocher qu'ils ont choisi pour siége,
et sur lequel ils passent le jour entier a dormir et a
ronfler. Mais s'ils son t pesans et inhabiles
a
se mou–
voir sÚr la terre ,
il s retrouvent !Outes leurs facultés1
quand
ils sont rendus
a.
leur élémellt; et tou s , en
général
~eu nes
et adultes, nagent avec autant de vites se
que de légereté.
.il-u
4nin..
ne nous présente
a
!'
ceptien de ses tres - perites
ui puis e
e faire distinguer dans la nom-·
e
~""E'""á'rn-i
-."'"le
des
f!J1otjue
;
n1ais
il
differe
de tous
e animaux de son .Genre, et de tous ceux de la mer ,,
par un Caractere qui lúi a mérité sa
dén~mination
: eru
effet, la tere du M ale et la partie supérieure de son
corps ont vraiment quelque ressemb lan ce avec celle du
Lion
terrestre : des poils épais , ondoyans ,
Iongs de
deux
a
trois pouces ' et de cou leur jaune-foncée our
rann éc, flottent sur son front et rnr
~es
joues, et for–
ment une criniere sur son cou et su r sa poitrine; cette
criniere, comme celle du redoutable animal dont
il
empru nte le nom, se hérisse quand
il
est irrité ,et lui
don ne un air
mena~ant
: sur tout le reste du corps, des
poils courts ,
lisses , de couleur fauve-brunatre ,
et