VOYAGE
Pu
10
Octobre
par la peau du corps , avec laquelle elle a peu d'adhé-
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1
rence. La peau est lisse, d'un roux noiratre panaché de
•• 3
1
Janvier
jaune. Ce poisson s'avance dans l'eau par des rnouve-
' 792•
mens tortueux, semblables
a
ceux des
Serpens,
ce qui
LA
Mun~N6,
luí est COmmun avec tous les poissons anguil!iformes.
RoNDELET, dans son Traité des Poissons de Mer,
dh que
la
morsure de la
Muréne
est venimeuse et tres–
pernicieuse ; et les Pécheurs ne l'ignorent pas : aussi,
lorsqu'ils on
ris un de ces poissons, ils le saisissent
a
l'aide d'une pince' lui brisent les machoires avec un
baton, et frappent
a
coups redoublés sur l'épine, pour
Ie mettre hors d'état de s'élancer sur eux : RoNDELET
ajoure que les cendres de !'animal guérissent sa morsure.,
Le rapport du Navig.ateur
fran~ais
QUERHOENT peut
cependant rassurer sur le prétendu venin de la
Muréne ,
d
1
i s de e
1
es
11e
l'o
rencontre dans l'OcÉAN.
abondance sur les
NSAO, et aux !les
·¡
s
'n1
m nt épandu dans les Eaux du
B,_R_:..,É_S_IL- , -d,;,a-:n""'
s el es
e SURINAM et dans les Mers de
l'JNDE ".
11
faut avoir attention, lorsqu'on le prend
a
l'hame~on
, de le tuer avant de !'en détacher : sans cette
précaution, il s'élance sur le Pecheur et lui fait de cruel les
blessures
qui ne sont cependant pas veizímeuses,
ayant vu
plusieurs Matelots en erre mordus sans en avoir éprouvé
des suites facheuses
2
,,_
• Ce rapport de
Querhiiwr,
témoin oculaire et Obscrvateur
instruit, contredit ce qu'on lit dans
l'E11cyclopédie mérhodique ,
au mot
Flútt
ou
Murbu
,
que
a
poisson es1
tres
-
rare
da11s
l'Ocla11.
•
Dic1ion11airt d'HiJroire narurtl!t ,
au
mot
MurEne.