D E M A R O H A N
D.
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ont lieu de s'en repentir. Ce goilt de la société, meme
la plus dangereuse pour eux, est porté au plus haut
<legré
a
l'égard de leurs "scmblables : ils se
tiennent
presque toujours en troupes et serrés les uns contre
les autres , avet leurs Petits au ,;;ilieu , comme ponr
les <;léfendre : tous
se pretent dans
le danger des
secours mutuels ;, on en a vu essayer d'arracher le dard
du corps de lcurs compagnons harponnés; et souvent
on voit les Petits suivre de pres les cadavres de Ie'urs
meres
jusqu'au rivage ' et ne les abandonner qu'au
moment ou les Pecheurs s'en saisissent. lis montrent
)
autant de fidélité dans leurs amours que d'attachement
a
leur société; le Male n'a communément qu'une seule
Femelle qu'il accompagne constamment avant et aprés
leur union. Comm en veit q_uelquefois une Mér¡: suivie
de deux P etits
meme
rande
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n . elle al afie p ndan un an , apres ce
temps, le Petit est en éta de la suivre, de se pourvoir
lui-meme et de manger de l'herbe. 11 est rarc que l'on
manque de prendre le Petit quand on a pris la Mere:
quoique déja assez grand pour n'etre plus allaité ,
il
continue de lui tenir compagnie; et comme
il nage
• tres-bien, il n'a pas de peine
a
la s!ltvre et ne l'aban–
donne guére.
LE LAMANTIN n'est pas confiné sur les Cotes Orien–
tales de l'A MÉ R
l
QUE, situées entre les Tropiques;
il se trouve aussi sur les Cotes et dans les Riviéres
de l'AFRIQUE, dans la MER
DES
lNDES et jusque dans
celle de KAMTSCHATKA.
G
2
1
79
!.
Mar&.
2 2.
PHOQUES.
Le Lamantin.