Z2.
PHOQ\JES.
Le Lam:rntin.
VOYAGE
et meme des semelles . de soulier d'un tres-bon usage
et d'une longue durée.
On trouve, dit-on, dans la tete du
Lamantin,
quatPe
pierres blanches auxquelles les Peuples de la CHINE et
de l'AMÉRIQUE attribuent de grandes venus; mais on
sait que, dans tous les pays , la crédulité est une ma–
ladie que tout alimente, et que rien ne guérit :
il
n'cst
pas une de ces pierres, ou prétendues pierres, formées
dans la tete de divers animaux aquatiques '
a
laquelle
on n'ait imaginé d'attribuer quelque propriété merveil–
leuse.
Le
Lamantin
préfere, en général, les eaux douces ,
ou seulement saumatres,
a
celles qui sont salées
i
il ne
se rencontre pas en haute mer
¡
il ne descend guere
plus has que 1-es Embouchures des Rivieres
¡
et, s'il s'en
''St nou
r0dt!r dans
il
Criques ou afHuent
uce , et entre es Ca es jetées en avant de
artie de Cofe1 ;
il
ai11,,g
remonter les grands
,-,f,___
l'on en trou e en A
. RIQUE'
a
plus dt:
!ÍX
cents heue
e
a mer,
ans les Rivieres qui ali–
mentent le MARANON ou Fleuve des AMAZONES, tell es
que la GuALLAGA ,
la PASRA<;:A , &c.
Et
il
n'est
arreté que par le
Pongo
[
ou la ,Cataracte] de BoRJA '
au-dessus duque! on n'en trouve plus
J
:
il n'est pa¡
moins commun dan s le MARANON meme' mais il n'est
pas affecté uniquement
a
ce Flcuve; il se trouve aussi ,
quoique moins fréquemment, dans l'ÜRINOCO, dans
l'ÜYAPOC et dans plusieurs autres Rivieres des envi–
rons de CAJENNE, et vraisemblablement ail leurs.
'
La Condamine.
Mém. d·e l'Acad. des Sciences,
Dm:ript.
de la
RiP.
d(s Ama?_onrs.
Année
1745,
pages 464 et suiv.