D E M A R C H A N D.
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Lamantin;
et aujourd'hui meme les habitans 'de l'Isrhme
de
DARICN
en font leur meilleure nourriture; ils pré–
tende11t que la chair prise depuis la moitié du corps
jusque sous· le ventre, ainsi que
les mamel\es, soni:
d'une grande dél icatesse.
DA M P l E R
van te sur -tout
l'excellence d'un
Vea'u
-
de
-
lait,
comme
il
l'appelle
[a Calf that
sucksj,
ou d'un
Lamnntin
encore
a
la
mamelle ;
les Flibustícrr le
faisoíent rotir pour le
manger ; íls mettoien t sur
le gril les tranches qu'ils
coupoient sous
le
ventre des vicux animaux; et ce mets
leur paroissoit mériter la préférence sur le meilleur
roast-beef
En coupan-t le
Lamantin
par morceaux, et
le faisant sécher ou matiner, sa chair prend avec le
temps le gout de eelle du
Thon,
et elle c>t, dit - on,
encore meilleure. La ehai
de cet animal ainsi préparée
cst
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appone de la
Navíres.
Au: dessous de la peau de !'animal , on trouve une
OU deux COuches de graisse
Oll
de lard de quatre
a
cinq
pouces d'épaisseu r , ferme, et d'un aussi grand usage
que celui de
Cocl1on :
ce lard et la panne qui est dang
le
corps, étant fondus, font une espece de beurre'qui •
ne roussit et ne rancit pas aisément.
La peau, bien plus épaisse que celle du
B a!uf,
pent
etre tann éc ; et '
lor squ'elle est bien préparée '
. elle
donne un cuir tres-fort : quand on ne veut pas se donner
cette
pei~e
, on fait avec
le cuir brut,
a
l'imitation
,des anciens Flibustiers, des !=Our¡oies ,
r:les baudriers , _
1
79
l.
-~hirs.
•
Zl.
PHOQUES.
Le Lamantín,