1791.
Mar.s.
22.
PHOQUES.
Le
Lmantin.
VOYAGE
de s'endormir ayant le mu f!e hors de l'e¡tu ; c'en est
assez pour le faire découvrir par les Pecheurs : on le
harpon,ne dans l'eau comme la
Baleine;
et, apres luí
avoir laissé user ses forces , en filant de la corde du
harpon '
a
sa demande ' on le tire
a
terre ou on le
dépece, lndépendamment de
l'H~mme
, une quantité
d'Animaux icthyophages et carnivores font continuelle–
ment la guerre
a
cet Amphibie, et avec d'autant plus
d'avan tage, que la Nature, en lui refusan t tout moyen de
défense' semble avoir voulu le laisser en proie
a
tous
ceux
a
qui elle a accordé des armes pour l'attaquer.
Le
Lamantin
mange les herbes du rivage auxquelles
il peut atteindre sans sortir de l'eau : il ne pourroit se
tralner sur la terre, meme dans lavase; aussi n'y vient-il
jamais' m!me our l'accouplement qui se fait
a
la ma-
e de
!to u
• la Femelle ehorsit un Haut - fond
l
en erse sur le
os , e
ans cette situation
1
CSt
p o
le que , lbrsqu'elle
cherche pareillement une place
ou
cau soi
e
p o
ori.de, et 6U
le fond , mou et
égal , soit propre
a
recevoir so n Petit avant qu'elle
puisse le saisir et l'emporter dans ses bras.
Quelque informes que soient
a
l'extéríeur ces ani–
maux, ils sont tres-bien organisés
ii
l'intérieur : et si
l'on peut juger de la perfection de l'organisation par
le résultat des actions extérieures, ils seront peut-ctre
plus parfaits que beaucoup d'autres qui se présentent
avec une écorce plus agréable; car leur narurel et leurs
mreurs tres-douces semblent tenir de l'intelligence et
des qualités sociales; ils ne craignent pas l'aspect de
l'Homme; ils affectent meme de s'en approcher et de
le suivre avec confiance et sécurité
¡
et trop souvent ils