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2 2.

PHOQUES.

Le Lamantin.

102

VOYAGE

de la mer;

il

se

tie.nt

aussj

a

l'Embouchure des Rivieres:

il est ,si peu farouche , qu'il se laisse approcher et

toucher avec la main; aucun danger ne l'éme ut, et

a

peine leve-t-il la tete hors de l'eau lorsqu'il est menacé

ou frappé, sur-tout dans le temps qu'il prend sa nour·

riture; il faut le frapper tres-rudement pour qu'il prenne

le parti de s'éloigner, et un moment apres on le voit

revenir au méme lieu : aussi, le harponne-t-on tres–

aisémen t, d'autan t plus que , comme on l'a vu,

il

ne

s'en.fonce presque jamais en entier sous l'eau ; mais

il

est plus aisé d'avoir les Adultes que les Petits ou

les Jeun es, parce que ces derniers son t plus agiles,

nagent beaucoup plus vite, et que souvent ils s'échap–

pen t en laissan t le harpon teint de leur sang et chargé

d 'un lambeau de leur chair.

Une graisse de plusieurs pouces d'é¡íaisseur enveloppc

tout le corps de ces

Grnnds LamantÍns :

lorsqu'o n

l

'expo.se

au so!eil , elle y prend la couleur jauoe et la

consistance du beu rre; elle est de tres - bon goí'n et

meme de bonne odeur; on la préfere

a

celle de taus

les Quadrupedes; elle peut se conserver long-temps ,

meme péndant l'Été' et on peut l'employer aux memes

usages que

Jp

beurre et la manger de meme ; celle de

la queue sur-tout est tres-délicare: e!!e brule aussi tres–

bien, sans odeur forte ni fumée désagréable. La chair a

le gout du

Ba:uf;

mais elle est moins tendre , et exige