D E M A R C H A N D.
105
• cela de particulier avec celle des
Baleínes
,
que la
I
7 9
I ·
largeur en est horizontale !orsque !'animal est posé
.Mar•.
sur le 'ventre. 11 a le sang chaud , !a peau noiratre ,
2 0 ·
fort rude et fort dure, avec que!ques poils si c!air-semés
PHOQUf-s.
qu'on ne les
aper~oit
qu'a peine; les yeux petits, et
Le Lamantin.
deux trous qu'il serre et qu'il ouvre, .que I'on peut
!lvec raison appeler .ses oules et ses oreilles. Comme
¡¡
retire assez souvent la
!angue qui n'est pas fort
grande, plusieurs ont dh qu'il n'en avojt point. U a
des dents machelieres, et meme
des Défenses qui pa-
roíssent comme
a
un Sanglíer;
mais il n'a point de den
u
de devant : ses gencives sont assez dures pour arracher
et pour brouter l'herbe. La chair en cst excellente, et
a le gol'1t fort approchant de celle du meil!eur
Veau :
c'est une viande fort saine. La Femelle a les mame!les
comme cel es des femmes :
plus~eu
¡;
assurent <¡E'elle
fait ordinairem
d u
eti~s
i
la fois
e
qu'elle les
allaite ensembl ,
nt tous d uid1 sp
sei
, avec
r_=i.-.,,::.i~ns;
nais, comm:e je ne lui en
at ¡amais v
sse q 'u¡¡
'ai
~u
e er a croire
qu'elle n'en produit pas pl.u-s d'un
·a
la fois.
«
Nous prenions ce poisson fort facilement. II' palt
par troupeaux, comme des
Moutons,
a
trois ou quatre
pieds d'eau seulement; et quand nous entrions au milieu
d'eux, ils ne fuyoicnt point; tellement que nous pou–
vions prendre celui que nous voulions, le tirer
a
bout
touch~nt
avec un fusil , ou, si bon nous semb!oit ,
nous jetcr sur !ui deux ou trois sans armes, et le traln er
a
force de 'bras sur le rivage. Nous en trouvions qucl–
quefois
trois ou quatre cents ensemble qui paissoicnt
l'herbe au fond de l'eau ;. et ils étoient si peu effarou–
chés , que souvent nou¡ les tations pour choisir le plus