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D E M A R C H A N D.
109
1
79
t.
Mar
s.
2 2.
PHOQUES.
cette· Espece qu'a parlé LA CoNDAMINE, laquelle
autrefois, dit-il, se nommoit
Manatí,
et que l'on nomme
aujourd'hui
Lamantin
a
CA
l
E
NN
E
et dans les iles
franc¡aises . de
l'
AMÉRIQUE; mais
il
ajoute qu'il croit
cependant que l'Espece est un peu différente.
Le Lam::intin.
Ces petits
Lamantins
fréquentent alternativement
l~i
eaux de la Mer et celles des
Fl~uves,
selon qu'ils y trou–
vent1de la paiuré'; mais ils habitent constamment sur
les fonds élevés des Cotes basses et des Riviercs ou
croissent les hérbes dont ils se nourrissent : on ne le¡
rencontre jamais dans
les endroits voisins des Cotes
escarpées ou les eaux sont profundes, ni dans les hautes
Mers,
a
de grandes distances des terres; ils n'y ponr–
roient vivre , puisqu'il ne parolt pas qu'ils mangent du
Poisson ; et le fond
d~s
gr-andes Mers ne produisant
point de vé ét x, ils
ient
d'inanff~on
s'!Is ou–
loient les
trave~
Les Femelles,
Espece • pro u1sent ordi-
nairemtnt deu
ere po e ces deux Petits
un sous chaque' ras , et serr 's contre ses mamelles dont
ils ne se séparent poÍnt, quelque mouvement qu'ell e
puisse se donner; et lorsqu'ils sont devenus assez fort s
pour nager, ils la suivent constah1ment, et ne l'aban–
donnent pas lors,qu'elle est blessée' ni meme apres sa
mort.
GUMILLA ' · rapporte que, lorsgu'if doit pleuvoir,
ces animaux bondissent hors de l'eau
a
une hauteur
assez considérable.
La grandeur du
Lamantin
de la petite Espece n'est
'
Histoire 11aturrllr , CÍvilr tt géographiqur dr l'Orl11oq11r
1
&c. ·
Trad. ele
l'Espa~nol
de
h s. Gumilla
par
Eirlous.