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791.
Mars.
2t.
PHOQUES.
Le Lainantin.
ro6
VOYAGE
gras ; nous leur passions une corde
a
la queue pour les
tirer hors de l'eau. Nous ·ne prenions pas les plus gros,
parce qti'ils nous auroient donné beaucoup de peine, et
auroient meme, peut-etre, été maitres de nous ; outre
que leur chair n'est •pas si délicate que celle des Petits.
ce
Ils ont un lard ferme qui est excellen
1
t.
JI
n'y a
pcrsonne qui'
a
la vue ' et au gout' ne prit la chair
de ce poisson pour de la viande de boucherie. Ce pauvrc
animal meurt aussitot qu'il a perdu un peu de son sang.
Ce qui nous
fit
découvrir qu'il y en avoit dans cei;
M ers, c'est que, quelques mois apres notre arrivée dani;
I'ile, nous en trouvames un mort sur le rivage. Nous
n 'avons pas remarqué que cet animal vienne jamais
a
terre : je doute qu'il s'y put tralner, et je ne crois pas
qu'il soit Ampbibie ' "·
On ne peut
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soit
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Lamantiri
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re que cetre Espece
·Ommtme darns la
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PES , ou du moins
dan
te Parage de. l
ODRfGUE, puisque ce Voyageur
dit qu'ell
s'y trouve en grande abondance et qu'elle
s'y montre en troupes nombreuses; mais
il
me semble
que, pour etre répandue dans la MER DES lNDES ,
il
n'est pas nécessaire qu'elle s'y soit portée des .Cotes
Orientales de l'AMÉRIQUE ; ni c¡ue, pour venir doubler
le Cap de B o NNE - Es
P
É
RANe
E,
elle ait traversé
l' ÜCÉAN-ATLANTIQUE MÉRIDlONAL sur une
diagonale de plus de deux mille lieues marines dont
une partie eut du se faire contre le vcnt; car, puisqu'u ne
'
V<!J•age
et
Aver.tures de Fr. Ltguat,
&c. Tome
J.cr,pages
9
4
a
96.
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