D E M A R C H A N D.
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que
po~r
y
trouver un abri
».
Dom PERNETTY qui, dans
1
7 9 r.
son séjour aux iles MALOUINES , n'a pas éprouvé h
.Mars.
disette des vivres, paroit faire plus de cas dn
Manchot
1
3·
que les
~utres
Voyageurs :
ce
La chair, dit-il , en est
MANcttoTs.
noire et a un goíh musqué
' ; nous en avons mangé
plusieurs fois en civet, et nous la trouvions aussí bon ne
que celle du
Lievre
».
D'ÜVAGLIE dit aussi que cette chair
est fort bon ne
a
manger; mais' suivant son rapport' elle
est blanche : la .chair varieroit-elle d'individu
a
individu
!
Cela n'est pas probable; mais elle peut varier. · d'une
Espece
a
une autre, et rarement les Voyageurs les dis-
tinguent dans leurs Relations; sa
coule~r
peut dépendre
aussi de la nature des Terres que les
Manchots
fréquen-
tent' et de la qualité des poissons qui fournissent
a
leur subsistance. Quoi qu'il en soit, et quelque diver-
sité qu'il y a
t
d ns l'opinion des
oy geur
sul'
l'excel-
lence du
M.
ne o
,
comme a iment,
il
t certa·n qu'f!
· se mange , et que c'est
a
i
e1,1l
rfü -sai'n quand
'
il
cst mangé
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été
g,arr
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dans le
sel :
il
sera to jours pré
rab e, et' a"J ec ra · on toujour s
quatorze et quinze jours, sans qu'ils prissent aucune
esp~ce
de
nourriture : l'énorme quantité de graisse dont ils so,nt chargés
suffit
a
les sustcnter pendant quelque temps; et quand ils son t
amaigris
a
un certain point, ils meurcnt.
D.
Pernt11y
observe... que la fiente des
M anchors
n'est qu'une
terre ex tremement fine' d'un ro uge jaunatre' melée de petits
points brillans comme ceux du Mica, et qu'ort la prendroit
pour de
l'A
venturine.
1
L a
Tortue de wer ,
comme on l'a vu, a auss1 un gout
musqué , et sa chai r n 'en est pas moins excellente; on
~'y
accoutume bientot, et l'on fin it p ar ne s'en plus apcrcevoir.
V
:i.