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1791.

Février.

ORT UES

de

MER.

Peche.

VOYAGE

moins fort, et meme un gémissemcnt tres-distinu:, Iors–

qu'elles éprouvent avec vivacité l'amour ou la c1ainte.

11 peut done se faire que les

Tortues

jettent des cris

lo rsqu'elles s'e!forcent en vain de reprendre leur pClsi–

tion naturelle' et que la frayeur commence a les saisir;

rnais on a exagéré , saos dou te ,

les signes de ll!ur

douleur

».

Les Équipages des Batimens qui vont a la peche de

la

Tortue

sont occupés , pendant le jour,

a

dépecer et

a

saler celles qu'ils ont chavirées pendant la nuit. lis ne

sont pas embarrassés pour vivre sur la p.' e : celles qui

n 'ont pas encore fait leur Ponte, ont d

e ventre des

ceufs dont le nombre s'éleve jusqn'a pres de trois cents;

ces ceufs sont ronds et de la grosseur d'une halle de

jeu de paume ; . ils ont du blanc et du jaune, comme

fos ceufs de

Pou

;

ma' s la coque n'en est pas ferme,

elle

t

1-el

e co me

le

seroit

un

parohemin mouillé ,

ma,rq e

toujo1,1~s

µn petit vide

1

Ces reu

gardés pend

queiques jours: on les sale,

-:;-:::;....-......-_ o;;.:n les ait séc er au Soleil , et apres cette

pr-e aration

ui l s conserve long-temps, ils sont tres–

bons

a

manger

2

On prétend

~ue,

si, pour faire cuire

au miroír,

suivant l'expression dc:;s Cuisiniers , les ceufs

fr ais de

Tortue,

on emploie de l'huile dans

l'appret,

le jaune se cuit et durcit bien , tandis que le blanc ne

Labat,

Voyez

Nou11eau Voyage aux

lles de l'Aml rique.

T ome

I.cr

,

page 3

19.

2

On

sale meme les entrailles de la

T or111e :

ce n'est pas

un

manger délicat ; mais on en

trouve le débí t dans fes

Colonies de

l'A mérique,

habirées en grande partie par une

Espece d'Hommes

qui

mangent de tour.

d urcit