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l.
F
évrier.
TO RTUES
de
MER.
Péche,
VOYAGE
cela plus
a
craindre que
la
Tortue Franclze ,
et la
Caouane ,
plus encore que
le
Caret
1
•
U
ne
Tortue
Franche
de la grande taille est si pesante que, suivant
le rapport de DAMPIER , deux hommes vigoureux se–
roient embarrassés a la renverser : il faut que l'adresse
supplée a la force ; quelquefois meme on est obligé
d'employer des leviers pour parvenir
a
la retourner.
L'Équipage d'une seule Chaloupe peut cependant, avec
un peu d'habitude , chavirer facilement chaque soir,
en moins de
trois heures , quarante ou cinquante
Tortues,
dont les moindres pesent cent cinquante livres,
les moyennes áeux cents, et quelques - unes , comme
celles de l'AscENSAO, jusqu'a trois cents et quatre cents
livres : un Navigateur
fran~ais
( QUERHOENT) raconte
que, dans une nuit, le 24 Février, son équipage prit·
sur cette ile cent qua:rante
Tortues
de ce dernier poids,
et to
E
me:! es, car
OQ
sait
qmeJe
Ma!e ne vient pas
quelquefois dangereu; de chercher
a
prendre la
Caouane.
· orsqu'on s'approche d'elle pour la rctourner , elle se
défend avec ses pattes et sa gueule; et il est tres-difficile de fui
faire Iacher ce qu'elle a saisi ave'c ses mkhoires. " Cette grande
rési~tance
qu'elle oppose
a
ceux qui vculent la prendre , <lit
la CépMe ,
page 1o1 , fui
a
fait attribuer une sorte de mé•
ch anceté : on
lui a reproché , pour ainsi dire , une juste
défense : on a condamné l'usage qu'elle fait de ses forces pour
sauver sa vie : mais ce n'est pas la premiere fois que le pl ns
fort a fait un crime au plus foible de ce qui a retardé ses
jouissances • ou melé quelque danger
a
sa poursuitc "·
z
Les Matelots qui vont chavirer les
Tortues
doivent toujours
etre armés d'un baton court et noueux , dont ils donnent