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E
M A
R C H A N D.
253
mome~t
ou les
Tortues
viennent pondre, ou seulement
reconnohre le terrain ou elles doivent faire leur Ponte.
Quand on a remarqué sur le sable une trace récente ;
si la
Tortue
n'a fait qu'une reconnoissance , on est
a-peu-pres assuré qu'elle reviendra le lendemain. Mais
si elle a fait sa premiere Ponte; en revenant au meme
líeu quinze ou dix-sept jours apres, on
y
trouve ordi–
nairement la
Tortue
qui vient faire la seconde; et si
on ne
Ia
prend pas
a
cette fois ' on a encore pour la
surprendre ,
la chance de la troisieme Ponte
1
•
Pour
parvenir
a
s'en emparer;
a
I'entrée de la nuit, on met
des hommes
a
terre' qui' se tenant en embuscade
et
en
silence sur la Rade , guettent les
Tortues
lorsqu'elles
sortent de la mer pour s'avancer dans les Anscs ou sur
le sable. lis vont
a
elles ' les prennent par le
coté,
et
les renversent sur le dos les
un ~s
apres Jes autres; ce
qui s'appelle
ch
vi
e la
rtue.
Cette opération doif se
faire avec prestes e et
r
' caution , afin que
la
Tortue
ne puisse ni se
d:efen~
aveo se.s nageoires
ni faire
jaillir du sable a ans les
e
X
des Manelqts : car' lors–
qu'on veut s'approcher pom
fa
tourner, elle se défend
des pattes et de la gueule ; et lorsqu'elle parvient
a
mordre, ce n'est ni sans peine , ni sans douleur que
l'on parvient
a
luí faire Iacher prise : le
Caret
t:st en
' Si la faim ou la cupidité raisonnoient, il pourroit
y
avoir
de l'avantage
a
ne prendre les
Tortzus
que lorsqu 'elles ont
terminé leur Ponte; elles multiplieroient davantage : il suffi–
roit, pour ne pas les manquer, d'observer leur marche , et
de compter leurs retours : on peut comparer la chasse des
Tortues
a
celle des
Lapins w garmnt ,
qui ,
tot
ou tard ,
ne
peuvent vous échapper.
1
79
r.
Février.
TORT UES
de
MER.
Peche.