![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0264.jpg)
179
r.
Févricr.
TORTUES
VOYAGE
a
plus de sept cents lieues de toute terre, des
Tortuú
de Mer
de l'Espece des
Tortues Franches
;
qu'ils en
ayent meme trouvé dans des parages assez élevés en
Latitude , ou elles dormoient paisiblement
a
la surface
de
des eaux.
1I
n'est pas prouvé que toutes parviennen t
M ER.
a
leur destination : on peut croin: que des coups de
Leurs Voyages.
vent, une meragitée, et ces Courans marins dont l'ai::tion
inaper~ue
porte quelquefois les Vaisseaux
a
cent,
a
deux cents lieues et plus, en erreur de leur route ap–
parente, détournent aussi les
To~tues
flottantes , de
la
direction sur laquelle I'instinct leur indique u'elles
.trouveront des plages propres
a
recevóir le dépot de
leur postérité et
a
lui donner l'existence. On a rel')larqué
que presque toutes les
Torfues
que t'on rencontre ainsi
égarées en pleine Mer, st>nt endormies. : elles justifie-
Po nle.
roient done le dict0n trivial, que
qui dor't dlne-;
car,
outer ces
A
gi
es
gui oroissent en abon–
distanc des rivages , smr des fonds ou
lus de cinq ou
s~x
husse.s de profondeur ,
Gherru; t i u Ue:tnen a fond des profondes
Me s, l'espece d'a iment qui conv1ent
a
leur nature.
J'
Al INDIQUÉ,
d'apres le rapport de
DAMPIER ,
quelques-unes des íles ou les
Tortt!es
se retirent pour
faire leur Ponte; mais on ne peut pas douter que, dans
les deux
ÜCÉANS,
elles n'en connoissent un grand
nombre d'autres qui nous sont inconnaes. Toutes les
Tortues
procedent
a
fa
Ponte de la meme maniere. Celle
qui sent que le temps est venu de se débarrasser de ses
reufs , vient quelquefois reconnoitre le terrain la veiile
du jour ou elle doit commencer sa Ponte , et revient
le len demain pour l'effectuer : elle est seule; le Male ne
l'accompagne jamais quand elle va
~
terre. Elle commence