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douter qu'elles ne traversent
a
la nage une grande étendue
I
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I.
de mer ; car sou vent on a -remarqué , dans la saison
Février.
de la Ponte , que
toutes
les Especes de
Tortues,
a
z7.
l'exception des
Carets
qui rarement se melent avec les
TonTU¡s
autres , se trouvent réunies et confondues sur les Hes
de
DES CAJMANS. Le Terrissage des
Tortues
commence
M ER.
dans le parage de ces iles'
a
la fin d'Avril, et se pro-
Leurs Voyages.
Ionge jusqu'au mois de Septembre : les unes abordent
plutot, les autres plus tard; et c'est alors que l'on peut
en prendre, et qu'on les trouve en abondance. Celles
qui y arrivent ont du faire un trajet de quarante lieues
au moins' de cent peut- etre ; car cette premiere dis-
tance est celle des points les plus prochains d'ou elles
puissent partir, c'est
la
distance des Jetites lles méri-
dionales de CUBA '
a
c_elles DES CAIMANS ou la pro-
digieuse quantité de
T ortues
ui
~iennent,
dans cette
saison,
y
dépos e
leurs reufs , ne
pour~oit
trouver
a
subsister pend,_ant
t
e
' nnée. Mais ·cefles
ur vont
pondre
a
l'AscEN AO
fí
nt bie plus de chemin
~core;
car la terre la pl
o~ñ~'
du coté <!le l'AFRIQUE ou
de celui
d~
l'AMkRIQUE, se
OUV'e SÍtuée
a
n éfoigne-
ment de pres de trois cents lieues : et, comme l'on sait
que, dans les parages ou la
Tortue
s'établit
a
demeure,
elle se tient habicuellement
a
proximité des rivages ' on
peut compter que son Voyage, aller et retour, est d'en-
viron six cents lieues. Dans le GRAND ÜCÉAN EQUI-
NOXIAL , les Canaux que laissent entre elles les
iles
de LOS GALAPAGOS, sont constamment peuplés d'in-
nombrables
Tortues Franches;
et c'est sur des Terres
éloign ées de cent quarante lieu es , sur les Cotes de
i'AMÉRIQUE, qu'elles vont déposer leurs reufs, dana
la
meme saison, a-peu -pres , que celle ou les
Tortues
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