ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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>)
rit, en leur faisant des avanies contre les capi–
»
tulations , nous avons donné le présent comman–
»
dement pour ernpécher que personne ne contre-–
,, vienue aux capitulations susdites; ainsi,
a
l'arrivée
>l
de ce noble commandement , vous ne souffrirez
»
pas qu'on insulte lesdits religieux. Fait
a
Cons–
>)
tantinople la bien gardée, au commencement du
,, mois d'iemetvel (mai), l'an mil cent trente-trois,,,
( ce qui , selon notre fas:on de compter , revient
a
l'année
1
7
.2
I ).
Munis d'un pareil commandement, nous .nous
croyions en
Sllr
té, mais le calme dura peu. Nous
cherchames encore des protections aupres du hacha
.de Damas.
:M.
le marquis de Villeneu
ve
,
plus res–
pecté pour ses qualités que pour son caractere d'am–
bassadeur , nous ménagea des lettres de recomman–
dation pour les principaux de la ville. L'une étoit
écrite au gouverneur par son
Capi-K
arkíé,
c'est–
a_-dire , son agent
a
la
Porte; l'autre étoit du grand
mufti ; elle étoit adressée
a
Ali Eflendi,
defierdar,
e'
est-a-dire , intendant ou receveur <les deniers du
Graud-Seigneur.
La
mission est partagée entre les Cordeliers de
Jérusalem, les Capucins et les Jésuites. Les supé–
rieurs de ces trois ordres se disposoient
a
rendre ces
lettres, et nous en attendions de grands avantages.
Un
accident imprévu
redot~la
nos alarmes, et nous
plongea dans l'état que je vais vous décrire.
Le frere David fut frappé en pleine rue par un
soldat , sans avoir donné occasion
a
cette brutalité.
Cet infidele , apres plusieurs soufllets , lui déchar–
gea
sur la tete uue ,
un
coup du pla.t de son cou–
telas, et le coup fut si violent , que
le
coutelas en
demeura recourhé , et que la hlessure fut considé–
rable. Cette action détermina les trois supérieurs
a
rendre des ce jour-Ia meme leurs lettrrs au hacha;
et afin
de
trouver
occa~ion
de
faire en
m~me ~emps
T.
lo
.3o