ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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m.ais q:mmd le mort est illnstre et de la premiere
qualité, les Maronites font une cérémonie qui
nou~
est inconnue .en. Europe. Lorsque les personnes qui
vi.enuen
t faire leurs oomplimens de cond.oléance
n'olílt
pu assÍster
a
l'enterremen.t, l'ocu.yer
fait
veniF
le
coursier que montoit .ordinairement son ma1tre,
et étendant la veste .du
d(ffuut
sur
la
selle et sur la
eroupe de
C€
cheval, il le promene au milieu de
toute l'assemblee.
A
ce speetade l-€s assistarn; poussent
de grands gémissemens;
a
ces cri.s redoublés suc–
cede un triste et mor11e silenoe,
et
chacun se retire
pour pleurer et p0u.r prier. Je finis en vous assurant \
du
profond rnsFectt avec lequel
j'ai
l'honneur
d'etre , etc.
LETTRE
Du pere Chabert
~
TTtÍssÍqq,nq.ire
qz¡,
La~ant ~
sur
l 'emprisonnemt¡nf
dN
mi9sÍQT1J!-QZÍ'l/.f
4
Dt;tma.f.
MoN
RÉvI<;aENQ P;ERE,
P.X.
CÉssEz
de nous plaindre,
et
félieiteq;.,...rn;ms de
€e
que
nou.s a'Vons eu quelque part au calice de notre divin
Ma1tre. Qu'il est
flattc~r,
qu'il est gl9rieu:¡. pour des
homrues qui se sont dévoués aux travaux du mini&–
tere apostoJiqtte, d'essuyer
l~s
soliltfrances et les tri.–
hula:tions
qui
en sont l'apanage; .d'a·voir des traits
de
ressemblance
aiv.eclel!M's premiecs •odeles , et
de
:trouver, en étendan.t l'empire de J'Eglise, le,S persé·
cutions qui
l'
<!>nt étahlie
!
V
otts
deman«lez une rela–
tion ex:acte de ce1t é'véne:m.eut; je suis en état
de
la
.faire ' puisque
j'
ai
en
le bonh_eu.r
,d'
etre un .des pri-
sonniers.
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