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voir.
J'en
avois cependant bien envie, et
j'a~ois
des-
0ein,
dans cette course apostolique qui m'approchoit
de lui, d'aller lui présenter mes respects; mais ja–
lnais je ne pus arriver jusqu'a la bourgade ou il tient
sa petite cour.
Je visitai presqué tous les atltres villages ou il
J
avoit des Chrétiens, et je me rendis
a
Choüifat,
qui
est assez pres de Baruth. On voit dans ce village
plusieurs grands mausolées, tous de rneme structure,
et d'une seule pierre creusée , et couverte d'une autre
pierre assez bien travaillée : ils étoien t tous vides, et
les Chrétiens du pays me dirent qu'on
y
avoit trouvé
des cendres et des médailles.
Assez pres de
la
paroissent les restes d'un chtt–
teau, qui a
dC1
ette autrefois extremernent fort; mais
ce
rt'
est plus rnaintenant qu'un amas de pierres en–
tassées les unes sur les autres, et toutes d'une épais–
seur et d'une longueur s11rprenantes. Elles avoient
été taillées au has de la montagne, dans un rocher
dur; et cependant il semble qu'elles avoient
été
cou–
pées de droit
fil,
comrne on couperoit avec le cou–
teau un gazon d'une terre grasse.
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y
avoit encore
qtwlques colonnes élevées , et chacttne étoit de dix–
huit
a
vingt pieds de haut' et de cinq ou six pie<ls
de
diam~tre.
J'examinai curieusement cet ouvrage,
et je l'admirai. On me demanda ce que
j'y
trouvois
de si surpre.nant. Je répondis que je ne concevois pas
avec quelle machine on avoit trouvé le secret de
transporter sur la pointe d'une rnontagne si escarpée,
des pierres que nos plus habiles mahres auroient
de la peine
a
remuer dans un terrain plat et uni.
Cette réponse ferma la bouche
a
ceux qui rn'avoient
fait la question, mais je n'en fus pas plus instruit.
Au reste, sur ces montagnes on voit assez souvent,
dans les anciens batimens, de ces sortes de pierres
d.'une grosseur énonne. Quelques-unes ont
pres
de