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ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.

(39

deur pour le travail et de la bonne volonté ;

C'

en est

assez : Dieu suppléera au reste. Vous connoissez mes

talens , mon révéreRd pere; ils sont fol't médioeres,

et cependant le Seigneur

a

daigné se servir de moi,

tout indigne que j'en suis, pour répaudre le trésor

de ses graces , et faire éclater sa bonté sur des vases

qu'il a choisis dans· le souvenir de ses plus tenclres

miséricor

des.

Quelle a.Donclam:e de faveurs 1t'atta'""'

. éheFoit-il

p.as

a

des talens supérieurs

!

Mais encore

úne fois ,

ce lt

e supériorité de Lálens n-'est point· né...:

.cessaire , surtout dans ces missious de campagne.

Nous n'y trouvons ni des savans orgueilleux

qu'il

faille confondre , ni des schismatiques entetés

qi.úl

faille convaincre et persuader. Nons n'avons

a ins–

fruire que de honnes gens ' ignorans et grossiers

a'

la vérité, mais dociles et m.eme avides de

la

sainte

parole. La terre est bien préparée; ell'e n'attend poli

po1'ter du grain au centu1)le que des mains chari–

t:ables et laborieuses qui veuillent bien·

y

jeter la–

semence. Pardonnez

a

mon zele cette petite digres"'

si011; il est dHiicile de ne i_)as s'attendrir qüand on

·voit les plus belles moissons en danger de périr

faute de moissonneurs.

Je partís avec moh compagnon, et le ·terme

ina missiorr devoit etre Bescomta , bourgade située

dans le voisinage du pays des Druses. Avant d entrer

dans aucun détail, je puis vous protester avec vérité,

que dans cette seule excursion , qui a duré deux

mois, j'ai eu la consolation de confesser plus de mille

personnes, qui toutes , depuis long-temps , avoient

hesoia

!)

et un tres-grand besoin de confession.

Je

commen~aí

a

precher dans le premier viHage

qui se trnuva sur notre route. Je fus éconté avec une'

attention qui me cha·rma, et je erus Iire d'ans les·

yeux de mes auditeurs les vives impressi'ons que je

faisois sur leurs creurs.

J'

en sortis sans confesser ;

mon dessein etoit

a

mon passage de préparer seule-

"