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LETTRES

Verzeau qui en est le supérieur ,

y

travaille autant

que plusieurs atltres.

Les consuls de France, d'Angleterre , de Venise,

de Hollande , de

G~nes

, logent avec presque tous

leurs marchands, dans une grande et helle rue d'une

demi-lieue de longueur , appelée pour cela la rue

des Francs. 11 y a bien

a

Smyrne

20,000

Grecs, et

7 a

8000

Armérriens. Les Grecs commencent

13.

a

etre un peu plus traitables qu'a Constantinople. Nous

sommes en commerce d'amitié avec

l'

archev~que

et

les principaux du pays. Ils nous amenent volontiers

leurs enfan? pour les former de bonne heure a la

piété et aux lettres. Plusieurs d'entr'eux, jusqu'a

leurs ecclésiastiques , se confessent

a

nous , et fré–

quentent notre église comme les Latins.

Les Arméniens sont a Smyrne a-peu-pres les

memes qu'a Constantinople, excepté que les héré–

tiques n'y parlent pas si haut. Nous avons

la

pour

consul M. de Fontenu, qui sait les contenir eux et

les autres, dansun respectdontpersonnen'ose sortir.

On trouve parmi les Arméniens quantité de caLho–

liques tres-réglés et tres-fervens, entre autres heaucoup

de marchands de Perse de la province de Nakivan,

que les peres Dominicains cultivent depuis pres de

quatre cents ans. Presque toute cette province a em–

hrassé le rit latin. A l'arrivée des caravanes , qui

sont ordinairement tres-nombreuses, et qui marchent

trois ou quatre fois l'année, on est bien consolé de

voir

l'

empressement des catholiques a s'approcher

des sacremens. Quelquefois notre église et notre mai–

son en sont si remplies , qu'il n'y a presque de place

que pour eux. A Noel et a Paques, un des peres est

demandé a Guzelhissar, ville batie des ruines de l'an–

cienne Ephese;

a

Thyatire et auJ.res lieux de ces qi.rnr–

tiers-la, ou le commerce assemble beaucoup d'Ar–

méniens. Achaque voyage, le pere réconcilie toujours

quelqu'ul)

al'

église. Quand nous aurons un plus grand·

nQmbr€1