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LE TTRE5

<le consolatioµ bien sensible : e'est un

de

éé'~ c-cn1p~

<lé miséricorde, qu'un Dicu infiniment bon, et qui

ordonne tout pour le bouheur de ses élus

1

ménage

quelquefois

a

certaines ames prédestinées.

Un

Surien , plus qu'octogénaire ,

étoit

presqué

perclus de tous ses membres depuis

dix - lmit

ans,

t>t aveugle depuis dix : il avoit une

foi

ardente et

vive , et depuis si long - temps étendr

SUl'

le lit

de

<louleurs , toujours il avoit supporté son mal avec

une résignation et une patience admirable. Quoique

ses infirmités et son grand age luí fissent sentir qu'il

"touchoit aux portes

de

la mort,

il se

flattoit et disoit

meme

a

ceux qui l'environnoient' qu'il ne mourroit

point qu'il n'eút eu la cunsolation de voir quelqu'un

des oints du Seigneur. Une si ferme confiance

ne

pouvoit venir que de qnelque pressentiment secret

que

lui imprimoit l'Esprit Saint. Quoi qu'il

en

soit,

d'

s que ce bon vieillard sut notre arrivée : voila,

s'écria-t-il, les promesses

du

Ciel accomplies; c'est

maintenant, Seigneur,

qnP.

vous faisserez partir en

paix

votre serviteur.

Il

nons députa des gens

de sa

maison , pour nous supplier de nous transporter

chez lui , ne pouvant

pas

venir nous chercher lui–

meme. Nous

y

counl.mes; nous le trouvames au

milieu

d'une uombreuse famille qu'il édifioit

par

sa

Gonslance, et dont

il

se faisoit respecter par sa vertu.

11

nous parla en des termes

et

avec des sentirnens

dignes d'une ame vraiment chrétienne :

la

religion ,_

mon révérend pere , a partol.1t ses héros.

Mon pere ,

dit-il

au missionnaire que j'accornpa–

gnois

>

vous

etes

des anges secourahles

qui

porte7t

partout l'instruction , la lumiere

et

la

héuédiction.

Depuis bien des années je souhaitois de vous voir,

et j'avois toujonrs espéré que sur la fin de mes jours

j"aurois cette consolation.

Je

sens bien maintenant

que

e'

est Dieu lui-rneme

qui

avoit gravé cette douce

~spérance

dans man

cocur.

~les

va.nu.

sont accom-