ET CURIEUSES.
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l'indignation d'un pere offensé par sa désobéissance.
La jeune fille qui avoit pris le nom de Marie–
Thérese n'osant pas encore déclarer les
timens
f!Ue Dieu mettoit dans son creur, ne put op¡>0ser
a
tout ce que lui dit son onde, que sa répugnance
ex–
treme et invincible
a
tout étahlissement ' tel qu'il
put
~tre,
le suppliant en
m~me
temps de luí donner
Ja plus grande de toutes les marques
de
sa tendresse,,
en obteuant de son pere la grace de ne lui en parler
jamais.
L'onde attendri des paroles de sa niece , fit tout
ee qu'il put pou,r persuader
a
son pere de ne point
force:i; l'inclination de sa fille , et de songer plutot
a
marier sa cadette.
Pendant ces négociations, Marie-Thérese trouvoit'
chaque jour des momens pour aller secretement .Fen–
dre compte
a
sa directrice , sa voisine , de tout ce qui
se passoit. Celle-ci la fortifioit dans ses résolutions,.
et l'instruisoit de toutes les vérités qu'elle devoit.
croire. Etle l'animoit par les espérances d'un bonheur
éternel dont Dien récompenseroit ce qu''elle souffroit,
et ce qu'elle auroit encore
a
souffrir pour son saint.
nom. Elle lui enseignoit la pratique des vertus qui
lui étoie11t nécessaires, et lui en fa1soit faire les actes.
Marie-T~érese
revenoit toujours d'aupres de cette
honne amie avec plus d'amour et plus d'attachement
pour la religion chrétienne.
Son pere qui avoit ga.Idé le silence pendant quel–
ques jours' pour donner le loisir
a
sa fille de faire
ses réflexions, voyant que ni lui ni son onde n'avoient
pu la réduire
a
lui obéir, regarda sa résistance comme
11.n mépris de son autorité , et un affront que sa pro–
pre fille lui faisoit. Plein de ces pensées , il prit
la
résolution de marier sa cadette , et de se défaire de
l'ah1ée, qui lui étoit devenue un objet odieux.
Marie~
Thérese fut bientot informée des desseins de son
pere. Elle en avertit sa bonne arpie Marouite, qui la
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