LETTBES
souvent visiter la Maronite , qui ne manquoit pas
de
profiter
de
ces occasions,
pour
l'instruire
des prin•
t;¡pales
vérités
du
(;hristi~nisme
et
de
nos
augustes
mysteres.
La
jenne fille écoutoit
avee plaisir
ses iinstructions
~t
les
méditoit
chez
elle
avec
attention.
Dieu
de
son
~oté
pré-paroit
intériettrement
son
ame
a
recevoir la
divine
semence que
l'
on
y
jetoit.
Sur ces
~~ttefaites,
il
se
présenta
un parti pour
cette
fille ; son
pere le
jugeant
convenable
a
sa
fa–
mille,
il
le proposa
a
sa
fille
comme
une
affaire
si
s·
pi-eB
conclue,
qll'il
ue
s~agissoit
plus
que de Fexé....
"Cuter. Sa
fille
employa
toutes
les raisons
qu'elle
put
iwaginer pour faire cbanger la volonté de
son
pere:
miris
n'ayant
pu rien gagner, elle
le conjura
de
lui
laisser
la liberté de se choisir
elle-meme
un époux qui
put
faire
son bonhem.
Mais
son
pere qui
avoit
un
ifftén~t
particulier
a
se
donner le gendre
qu'il
avoit
choisi, déclara
~
sa fille qu'elle n'auroit point d'au–
t,re époux
~ue
celui
qu'il
luí
avoit destiné, et
qu'il
¡-e-gardoitsa résistance comme une
rebellion manifeste
a
la volonté d'un
pere.
La fille ne
lu.i répondit que
par une abondance de
larmes
et de gémissemens ca-:
pables de toucber le creur du plus dur de
tous les
t>~res.
.
M1}is
ce pere
n'
en
fo.t
que plus irrité
contre
sa
6Ue. Il la
mena~a
de
la
chasser
de
chez lui et de
1'
abandomif:r;
ces menaces n'
emp~cherent
pas sa fille
-de
persister
d~s
sa résolution ,
ce
qui
ohligea son ·
pere
d'
eng~ger
un
de
ses oncles,
qu'elle
aimoit,
de
par1er A sa fille
-et
de
faiiie
ses
efforts
pour
la
faire
CO.l'iSefl.tir
a
ses vQ}0ntés.
L'oncle fit.
de
tou~
son inieux peur
v;ainere
la
ré–
sistance
de ·sa
nit>ce,
en lui feprésentant
d'un coté
le
tort qu'
~lle
-se faisoit, de refuser un
partí aussi
avantageux que
celui
que
l'
on proposoit, et lui expo•
t;ant
d~
l'
autre
\out
ce qu'
elle
avoit
a
craindre
de