LETTRES
martyrs,
q~lÍ ~emandent
sans cesse
a
Dieu pour
elt~
grace et m1séncorde.
M1SSION
DE NOTRE-DAME DE
SEYDE.
Seyde, qui étoit ' appelée autrefois Si<lon ,
se
fait
lio1rneur d'avoir été bat
ie par Siclon , fils alné de
Chanáan ., et de porter le n.om de son fondateur. Elle
causoit eu ce temps de la jaloüsie
a
la ville de Tyr,
par
les grandes richesses qu'elle possédoit, et qu'elle
dev•oÍt á
la
commodité de son port, que f'art avoit
tendu capable de contenir un grand nombre de vais–
seaux ; elle se donne la gloire d'avoir construit les
premiers qui aient été mis en mer.
Mais , d'un antre coté , elle s'est bien déshonorée
en ·se liai.ssant cortompre par l'i<lolatrie, et par les.
vices qui en sont les suites.
,
Les Chrétiens perdireut cette viJle en l'an
i
r
11 .
Ils la reprirent ensuite sur les Sarrasins, et saint
Louis la répara l'an
1
250.
Mais les Sarrasins s'cn
11endirent mal.tres une seconde fois l'an
1289,
et
l'émir Fabedin jugea
a
propos d'cn comhler le port
po11r en éloigner
a
jamaj
s les ennemis.
L 'honneut que cette vil.Je a eu de posséder
Je
Messie, lorsqu;il alloit, dit saint Marc ( 1), des con–
fins de Tyr
a
la roer de Galilé'e , fut le principal motif
qt1Í'
fit
désirer
a
nos premiers missionnaires l'éta–
blissement·d'une mission dans la ville de Seyde.
·
Ils avoient en effet sujet d'espérer que les graces
que le, Sauveur du monde regretta en quelque ma–
niere p.e n'avoir _pas. faites
a
la ville de Sidon, par
¡>réfé_te'.líce aux villes de Corosaln et de Betsai'de,
seroieu
1
t aujol'lrd'hui acGor<lées
a
la ville de Seyde,
et'
ql11.'ils.éry
·profitéroient
·pom:
opérer le salut de ses
habjtans. '
'
'
(i) S.
l\'laJ·c,
VIII, 24.