ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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pectoient et en parloient t.Qujours avec éloge. La
i·éputation qu'íl avoit d'etre aussi bon médecin que
missionnaire '
hú
donnoit acces dans les maisous '
1wn-seulement des Chrétiens, mais encoré dans celles
<les Turcs. Un enfant ne toniboit pas malade, qu'on
11'appelat au plutot le pere Nicolas, car, c'est aiusi
qu'ou l'appeloit cummunément; son úle pour le
salut de ces enfans dirigeoit ses pas, et il les faisoit .
volontíers. Le nombre d'enfans qu'il a baptisés
es~
presque incroyable. Combien de ces enfans auroient
été
exclus du royaume des cieux , si par le bapteme
. il ne leur en avoit ouvert la porte
!
La multitude de ses occupations ne
l'emp~choit
·pas de conserver dans ses actions un esprit intérieur,
qui paroissoit sur son visage. Quoiqu'il füt tres–
sévere et tres-mortifié pour
lui-m~me,
il éfoit tres–
hmnain pour les autres. Sa charité et sa bonté, jointes
a
une profonde humilité' ne parurent jamais dav_an–
:tage que dans le gouvernement de nos missions
'1
dont la Providence le chargea. Tous les mission-
11aires l'honoroient et l'aimoient cornme leur pere;
anssi en prenoit-il un soin paternel. Chacun d'eux¡
eut bien voulu que son gouvernement eút été plus
long; mais les fatigues de sa vie laborieuse ayant usé
ses forces, nous le perd1mes pendant qu'il faisoit sa
visite
a
Sey<le.
Le pere .lean Ba,rse, qui succéda au pere Nicolas
Bazire dans l'emploi de supérieur - général de nos
missions en Syrie, et qi1e
la
rnort no11s a enlevé pen–
<lant son gquvernement, excite encore aujoJird'hui
tous nos regrets. Cette
JD.Íssio1~
en particulier lui a
des obligations q1J'elle n'oubliera j.amais.
11
ouvrito
ici' il y a peu d'années' une écofo pareilleº
a
celle
. que nous avons
a
Damas. On ne peut imaginer
le~
contradictions qu'il essuya pour l'établir; elles eussent
été ,capables de rebuter l'homrne ·du monde le plus
patient et le plus
courag.eu~; mai~
le úle dn
pere
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