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LETTRES
que
la
1'""rance eut réparé nos pertes, les peres
Pilori,
Bazire et
V
erseau ÍHrent envoyés dans cette mission,
pour y reprendre les exercices qui avoient
été
inter–
·.:iompus depuis la mort <lu pere Amieu.
J'ai eu ie
bo~heur
d'y
revenir apres eux, et je
·puis rendre témoignage
~u'un
missionnaire
aflec~
-tionné
a
ses fonctions' ne manque pas de travail'
5oit
a
la
villf>' soit surtout
a
la campagne' ou l'igno–
,i-ance laisse
introduiré
des abus, auxquels il faut
conti.n11eUemen.t remédier.
Un
des plus
gran~s
est de voir des adultes s'ap–
j>rocH€r de
ta
sainte table, sans se mettre en peine
de s'y préparer par la conf:ession de leurs péchés.
Ils r-€gardeut la communion comme u,ne honne reu–
vre qui ne demande rien autre chose que de com–
·mnnieI". S'ils tombent malades, ils ont l'-esprit si oc–
·ctJtpé du re.gret de ne pouv:oir ·travailler pour nour–
.rir leur famille et payer leurs impóts , que si nous
;:ii'étion·s informés de leur état, en faisant la visite des
maisons , plasieurs de ces maJades périroient sans
-aucune assistance spirituelle.
V
oici lia maniere dont nos missionnaires commen–
cent ordinairement leur mission <lans les villages.
Ils
y
entrent le cruc:ifix
a
la main, pour annon–
·cer aux peuples q:ü'ils les viennent voir au nom <le
.Jésus-Christ crutifié. S'il
y
a une église ou une cha–
{>elle dans
le
village ., ils
y
vont f.aire leur priere
avec les chrétiens du lieu qui sont promptement
avertis de l'arrivée des missionnaires.
Ils
emploient
les premiers jours
a
les visiter ; ils les
assemblen~
ensuite, soit<lans 1-eurs maisons particulieres, soit dans
l'église, lorsque les curés le permettent. Ils
y
font le
catéchisme aux enfans et des instructions aux adultes;
•ils
s'informent avec soin des malades et les visilent. lis
}es trouvent SOH.Vent couchés
U
plate terre sur une
mis-érnble natte., m.anquant
de~
choses li:>s plus né–
cessaires
a
leurs besoins , et plus encore des sec0urs