ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
I2'J
~irituels
; car eurs curés, qui ont heaucoup de peine
a
vi vre de leur petite rétrihution , sont bien plus oc–
cnpés du soin de Jeur ménage, que de celui de leurs
paroissiens , et ils s'en repos,ent volontie1·s sur la honn.e
volonté
deo
missiortnaires.
C'est ce qui nous fait prendre
la
précaution
de
port.eravec nous dans
n<i>S
courses, de petites hoites
d'argent, dans lesquelles nous renfermons des
110s–
ties consacrées pour donner le viatique aux maladt>s
.qui
no~s
paroissent en danger ' et bien disposés
a
le
a-ecevoir.
A
cette occasion j'exposerai ici de quelle maniere
Jes curés g.recs de. la campagne conservent la sainte
eucharistie et l'administrent
a
.leurs malades.
Ils
font
faire
un grand pain le jeudi-saint; ce pain étant tout
chand, ils le consacrent; étant consacré, i:ls le trem–
pent dans l'es especes du -vin consacré, et l'exposent
ensuite
au
soleil pour le faire sécher; étant sec , ils
Je pu1vérisent dans un petit mornlin,
et
étant pulvé–
risé, ils gardent cette poudre dans un sac assez
mal–
propre. Lorsqu'on les appelle pour donner le saint
viatique? ils prennent un peu de cette poudre avec
une cuiUer , et la font doucement toinber dans ,
la
houche
du
malade.
Pour ce qui est de i'extréme-om::tion ,'ils préparent
.et administrent ce dernier saorement en cette ma–
niere. Ils prennent un morceau de la paté dont
ils
.font leur pain; ils la mettent dans un plat;' ils ver–
sent de l'huile sur cette pate; la pate étant pénétrée
· <le l'huile qui
l'
environne , ils
y
enfohcent un baton,
·auquel
ils
_altachent trois meches allumées; ils réci-.
·tent ensuite
dt!
longues pJitres, et font des
l~ctures
de quelques endroits de l'Ecriture sainte.Les lectures
et les prieres finies,
ils s'approchent du malade, et
prenant un peu de l'
hui.le qui est dans le plat,
ils
luí en f?nt des
onctions
au visage,
a
la
poitrine
et
aux ma¡ns.
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