EDIFIANTES ET CURrEUSES.
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trttctíon..
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s'offrit
a
eux ponr leur rendre service ;
ma,is les Turcs ayant alors déclaré la gue1rre au:t
Vénitiens, le Grand-Seigneur e.nvoya ordre de metti:re
en prison ll"s Vé11itiens et les Francs qui se trouv0ient.
a
Trípoli. Le pere Amieu, qui n'étoit arrivé que de,.
puis quelques jours , fut
arn~té
des premiers , et vingt–
cinq
Fran~ais
avec luí, qui furent tous mis dans Je
meme cachot. Ce
fut
dans oe cachot que Dieu
voulut, ce seµ1hle , clonner commencement
a
la
IlOU.:–
velle mission; car le pere
y
avoit le lois1I' et la
li–
berté cl'y instruiTe les compagnons de sa captivit¿.
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soutenoit leur patience par son exemple f t ses pa-–
roles
~
il
les exhortoit
a
se conformer
a
la volonté de
.Dieu, et
a
joindre leurs souffrances
a
celles du
Sau~
veur pour eux.
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faisoit ensuite st1ccéder la priere
a
ses instructions, et par oes saints exercices,
il
leur
adouc¡ssoit Jcs rigueurs de la prison, et les leur i;en–
doit méritoires pour le ciel.
A.pres vingt-deux jours de souffrances continuelles,
et au moment que le.pere Amieu s'attendoit Je moins
a
les voir finir, il vint un ordre de
~a
Porte ottoraane
de mettre les prisonniers en liberté. Oette nouvelle
fut inco.ntinent annpncée
a
la prison.
Le pere Amieu , avan
t
que d'en sortir, voulut pro–
fiter des derniers momens pour exhorter ses compa–
gnons
a
n'ouhlier jamais les promesses qu'ils avoient
faites
a
Dieu dans le temps de leurs épreuves. Il les
embrassa tous avec une tendresse paternelle , et
il~
se séparerent.
Le pere Amieu ayant recouvré sa liberté , alla vi–
siter les catholiques; il prit des heures avec eux pour
les rassémbler dans une maison , et pour leur
y
fairq
des instrnctions.
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n'y avoit presque pas de jour
oi't
il n'en fit quelqu'une soit en fran9ais pour la nation
fran9aise, soit en arabe pour les chrétiens du pays;.
mais
il,
n'avoit
auc~me
demeure fixe, et il étoit obligEi
de loger tantot d'un coté et tantót de l'autre.