ÉDIFIANTES ET C.UBIEUSES.
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qui attire les catholiques , et ceux meines qui ne le
sont pas. Elle sert
a
leur faire comprendre la hrie–
veté de la vie et son incertitude ; la vanité eles choses
du monde, l'hórreur de la mort dans le péché, l'éter–
nité des feux de l'enfer, les avantages de la vertu, et
la récompense que Dieu leur destine dans le ciel.
Ces conférences sont toujours suivies de plusieurs
confessions, qui entretiennent la piété , ou qui font
rentrer dans le devoir ceux qui ont eu le malheur
d'en sortir.
Le pere de Maucolot , que nous avons perdu ,.
étoit admirable dans ces sortes de conférences. Dieu
lui avoit donné un talent rare pour conyerser avec
édification et utilité. On étoit charmé de la douceur
de se::; entretiens , de
l'
énergie de sa parole , et de
sa retenue et simplicité religieuse dans sa conduite,
mais surtout .d'un certain air de sainteté qui parois–
soit dans sa personne.
Un curé de ses amis l'étant venu visiter la veille
de sa mort, me dit en le reconduisant : vous allez
perdre un missionnaire qui prechoit autant par ses
exemples que par ses discours.
Ouvtier d'ailleurs infatigable , ne faisant par
jour qu'un seul et léger repas , pour donner plus de
temps
a
ses conférences et aux. iustructions des ep-
. fans. 11 n'y a pas
a
douter que la fievre maligne?
qui n9us l'a enlevé al'age de quarante-trois ans' n'ait
été causée par l'exces de ses travaux. 11 avoit em–
pl9yé au service de nos missio11s en Syrie les dix.
dernieres années de sa vie. Ceux qui
l'
ont connu le
regardoient comme un· saint. Trois éveques et plu–
sieurs pretres' qui nous firent l'honneur d'assister
a
ses obseques, furent témoins de l'empressement des
peuples pour lui baiser les mains , et pour obtenir
quelque petite partie de ses vetemerts.
.
Le témoignage pnblic de la vénération de nos
catholiques pour tin de nos missionnáires '··· fait con-
T.
J.
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