ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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I
l
Un autre de nos éleves ayant éré chargé par son
-éveque de lire, le jeudi-saint , selon la coutume des
schismatiques, l'excommun.ication que
l'
église grecque
porte contre l'église latine , qui consacre avec un
pain azyme:
Pourquoi
~
luí dit l'enfant,
excommu–
nier l'église
latine~
quipratique ce que Jésus-Christ
,pratíqua lui-méme ar;ec ses Apótres la l'eille de sa
mort
?
C'est ainsi qu'en instruisant les enfans, nous
instruisons en meme temps les familles; caF les peres
et les meres ne manquent point d'interroger tous
les soirs leurs enfans, sur ce qu'ils ont appris pen–
.dant le jour. Ces enfans Tépetent publiquement
ieurs
le~ons
, et leurs parens sont charmés de les
~ntenille.
·
Les hénédiction.c; que Dieu accorde aux paroles
.qui sortent de la bouche de cette iimocente jeunesse
:>
nous font regarder nos écoles comme autant de sémi–
naires qui donneront al'église catholi.que des prosé..
lytes bien instruits, et capables d'en instru.ire d'atltres.
Pendant qu'un de nous est occupé
a
l'instruction
des enfans , matin et
SQlr ,
les au-bres missionnaires
vont visiter les familles chrétiennes dans leurs mai–
sons. Ces visites sont aussi nécessaires qu'utiles; car
les personnes du sexe n'ayant pas la liberté de sortir
de chez elles, elles n'entendroient jamais parler de
Dieu, ni de leur salut, si on ,ne les aLloi..t chercher
po
ur les y faire penser. De plus., le fruit de ces visites
.est
ordinaireme.ntl'union des familles, les réconci–
liaúons des uns avec les autres; la modestie dans leur
.conduite ., l'amom et la pratique de la
p.ri~re,
e,t
la
fréquentatiou des sacremens.
Voila, mon rév.éi.rend pere, ce que le supérieur et
nos atltres missionnaiTes de Damas m'ont écrit. Je
.i;ais de plus
qt~i}s
·ont commencé
a
<i:Orriger deux:
abus eousidérables. Le premier abus étoit que les
parens nefaisoient baptiser leurs enfians que
quarant~
jours apres leur naissance.
OnJel.1,l·
a
fait
concevoir