ÉDIFIANTES ET
CURIEUSES~
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liturgie y sont continuellement cités ; et ' grace
a
Dieu , nous voyons que les hérétiques de bonne
foi
qui les lisent pour s'instruire de la vérité , la recon–
noissent et l'embrassent sincerement.
Le
pere Clisson , apres avoir donné trente-cinq
ans de sa vie au service des missions de Syrie , la
finit glorieusement au service des pestiférés.
Le pere Nau se destina aux memes missions des
sa plus tendre jeunesse; il y travailla infatigahlement
pendant dix-huit ans.
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avoitre~u
du Ciel les qualités
les plus propres
a
la vie apostolique ; un esprit droit
et solide , uu creur tendre et charitahle, une incli_,_
natiou labO'rieuse et réglée , une modératio11 raison–
nable dans la
poursuite de ,ses entreprises ,
uué
grande fermeté
da.nsses résolutions, et une appli–
cation constante et inviolable
a
tous ses devoirs.
S
n
zele ponr l'établissement des missions dans les
lieux ou il les croyoit nécessaires pour le salüt des
ames, fot cause qu'il eut
a
souffrir
a
Meredín
les ca–
chots et les fers , qui affoiblirent sa santé, etqüi abré....:.
g~rent
sa vie.
11
la finit
a
Paris, ou les affairés des
missions l'avoient obligé de se rendre.
ll
témQ.i.gna
a
~sa
mort le regret qu'il avoit de ne pas moutir d. ns
une des missions de Syrie, ou Dieu l'avoit appelé;
m~is
il
adora les ordres
de
laProvidence, qui en or-"
donnoit autrement. Les missioñnaires qui viendront
en ce pays, auront encore une grande obligation au
per~
N
au,
des sages instructions qu'il
a
lais~ées
pour
' leur apprendre l'art de gagner les creurs de leursdis-–
ciples, et de convaincre ensuite plus aisément leurs–
esprits , sans les aigrir j.amais par d€s disputesºopi–
niatres.
Apres avoir parlé de ces illustres miBsionnai.tes,
je
manquerois
a
ce que nOUS deY.ó11S
a
la mémoire des
pe
res de laTlnrtillerie, avec lesqHels rtous a vous vécu,
si je passois sous silence ces deux freres , dout uous
ne pouvons
di
re lequel des deux fut
le plus
parfait
et
le plns saint missionuaire.
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