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LETTRES
que différer si long-temps le
hapt~me
de leurs enfans,.
e'est les exposer
a
perdre une vie meilleure que celle
,qu'ils l.eur ont donnée, malheur qui n'arrivoit que
trop souvent.
Le patriarche
s'~st
déclaré avec nous contre cet
abns , et, grace
a
Dieu , la pratjque contraire est pré–
sentemen:l établic.
Le sccond ahus est celui dont nous avons
déja ·
parlé ailleurs, et qui
ne
regarde que les schismatiques;
c'est au sujet de leurs confessions. Leurs confesseurs
donnent l'absolution
a
leurs pénitens' saus exiger
l'accusation de leurs péchés, se contentant d'une
accusation vague et générale , sans les déclarer en
particulier.
Nos missionnaires ont taché de faire comprendre
aux uns et aux autres , que les confosseurs établis
juges par
J
ésus-Christ pour lier et délier les pécheurs,
.11e peuvent prononcer sur l.eurs péchés sans en avoir
connoissa1ice , et que par conséquent les pénitens
sont ohligés de déclarer leurs péchés au tribunal de
.la pénitence. C'est par les fréquentes instructions
de nos missionnaires que ces ahus et plusieurs autre¡
.5e
détniisent peu
a
peu et insensihlement.
Telles sont, mon révérend pere, les occupations
<.le nos missionnaires les jours ouvrables. Pour ce
qui est des fetes et des dimanches, ils les emploient
a
faire des conférences dans notre maison. Ces con–
f
érences se font le livre
a
la main. Le missionnaire .
explique ce qu'il lit. Cette lecture , qui est' inter–
rompue par des explications, ne contrihue. pas peu
a
exciter l'attention des auditeurs.
Oil
se sert aussi
quelquefois des images des quatre fins dernieres de
l'homme , ou de ces figures énigmatiques don t nos
peres font en Bretagne un si utile usage dans les re–
traites publiques.
Elles ne font pas ici moins de fruit. L'explication
de ces images et de ces figures est comme
lln
spectacl~
qm