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LETTRES
'Vive et si ardente, qu'un jour s'en étant sentí
plug;
enflaJilmé qu'a l'ordinaire , en disant la sainte messe.r
il
fallut promptement le retirer du sailft autel , le
porter dans sa charnhre , ou il mourut peu d'heures–
apres, consumé du feu de
l'
amour divin , le 5
fé–
vrier , jour auquel nous célébrons la fete de nos trois.
martyrs du Japon.
Le pere Queyrot, apres avoir passé trente-huit
ans dans les pénibles occupations de la vie d'un
missionnaire, la finit aussi sainternent qu'elle avoit
toujours été sainte. Sa mort íut regardée dans Damas
comme une perte publique. Les grecs la plcurerent
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comme la mort de leur pere ; le clergé de
l'
église
J>atriarcale assista
a
ses funérailles. Le seigneur Mi–
chel Condoleo, dont nous avons parlé, voulut porter
Jui-m~me
le cercueil du saint homme , son ami et
son confesseur. Chacun faisoit dans sa famille son
e1oge fonebre , et son nom est encore aujourd'hui
en hénédiction.
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eut pour successeur dans
la
mission dont
il
avoit
été le fondateur, les peres
Parvíllíers, Richclíus,
Resteau, Clisson,
et le pere
Nau.
Il seroit- trop
lgng , mon révérend pere , de vous rapporter ici les
bénédictions qu'il a plu
a
Dieu d'accorder
a
leur zele.
n
me füffit de dire
a
votre paternité que tout le bien
qui se pratique de nos joq¡s dans cette ville et dans
les campagnes voisines , est encore aujourd'hui le
fruit de leurs travaux. Nous sommes redevables.entre
autres au feu pere Nau et au feu pere Clisson, de
nous avoir laissé les excellens ouvrages qu'ils ont
composés pour combattre leserreurs dontnos Suriens
ont
été
-infectés' et pour réunir
a
l'église catholique
ceux que le schisme a séparés du chef de l'Eglise de
Jéstis-Christ et du corps des pasteurs.
Nos év.!ques et nos pretres lisent leurs Iivres d'au–
tant plus volontiers, que non- seulement les peres
grecs , mais encore les livres de leur secte e't leur