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LETTRl:S ÉDIFIANTE}'
,
C'est de ces circonstances qu ont pro–
lité les Marattes, dont Azefia était la
tc r–
reur, lorsqu'il demeurait dans le
De
kan :
ils
n~osaient
alors descendre de leurs mon–
t<lgnes. Aussitot qu'ils l'ont vu occupé
a
la
Cou,r , ils ont cru pouvoir exécuter leur&
entreprises, porter la désolation dans toute
la Péninsule de l'Inde , et y anéantir le
, Gou vernement mahométarr.
Cette
natioa
des .Marattes est puissante , et met qu el.
qu efois sur pied
j
usqu'a cent quarante milie
chevaux.
11s allerent l'année derniere jusques sur
les hords du Gange ; cnsuite se tournant
a
l 'Ouest, ils s'emparerent de tout le pays des·
P ort ugais
~
et assiégerent la ville de G oa ,
qu'illi auraient. prise sans les Forts qui
la
défendent ; on espere que le Roi de Portu.–
gal enverra au plutot un secours extraor–
dinaire de troupes (
I) ,
sans. quoi
ii
court
l'isque de perdre cette Ville, la seule qui luí
reste dans l'I nde.
Ce serait un malheur irréparahle pour la
Religion; la perte de Goa entrainerait infail–
liblement la ruine des l\1issions du Canara,.
de ·Ma'issour, de lVIaduré, de Trav;mcor, de
l'ile de Ceylan, paree qu e les lVliss ionnaires.
qui sont 'dans ces différens Royaumes, n'y
(1)
On
a appris depuis que
M,
le Comte d'Ericeyra,
nonveau vice-Roi ,
y
est arrivé avec une escache de·
cinq vaisseaux de guerre ,
et
q:u'il
a
déja
repris
q:uelqnes
rlaccs
St~r
les
.Mru·attjJs.