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LETTRES ÉotFJANTES
positaire, il
y
en a d'hi stoire fot't anci(·ns.,
ou il est parlé de saint Thomas, de son
mar–
tyre, et du lieu de sa sépulture. Ce sont
des Bracrnanes qui l'ont dit , etqui se sont
otferts a les communiquer, moyennant des
somrnes, que les J.Vlissionnaires n'ont
jamais
été en état de leur donner. Peut-etre>
n~eme
que depuis le vé.nérable
Pe
re de
N
ohilihus,
il
n'y a eu personne assez habile dans le
Samskret
pour examiñer les choses par soi–
meme. J'ai vu dans un manuscrit du
Pere
de Bourzes , que dans certains Pays de la
cote de Malabar, les Gentils célébraient la
délivrance des J uif.s sous Esther , et
qu'ils
donnaient
a
cette fete
le nom de
Yuda
Tirounal
,
fe te de J uda.
Le seul moyen de pénétrer dans l'antiquité
lndienne, sur-tout en ce qui concerne l'His–
.toire, c'est d'avoir un grand gout pour cette
science, d'acquérir une connaisf-ance
par–
faite
du
Samskret,
et de faire des dépenses
auxquellrs
il
n'y
a
qu'un grand Prince qui
puisse fournir; jusqu'a ce que ces trois cho–
ses se trouvent réunies dans un meme sujct '
avec la s:mté nécessaire pour soutenir l'étude
dans
l'Inde ,
on ne saura ríen, ou presque
rien de
l'
Histoire ancienne de ce vas
te
Royaume.
V.
Entrons dans le sanctuaire des Bracrna–
nes , sanctuaire i mpénétra ble aux yeux du
\l ulgaira.
Ce qui, apres la noblesse de lcur