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LETTRES ÉTIIFIANTES
Ces fréquentes courses , sous un cli:rpat
hrúlant '
fointes
a.
de
continuels travaux '
m'incommoderent si
for~
, que
me·~
Sllpé–
rieurs ·jugerent
a
propos de
me
l'íippeler
a
:Pon4ichery pour un peu de
t~mps
, afin
de
rétablir ma santé.
Di~u
avait ses vues dans
ce voyage q.u'on m'obligeai<t- de fé!.ire.
a
la
·cote, et jc l'ai toujours regardé comme
Ul)
11ouveat~
trait de la divine Providei}ce sur le
;wlut
d'un
jeune l\1ahoÍnétan,
Officier dis–
tingui d.e lp. Cour du Nahab, et homme de
))eaiJCOup d'esprit; il éta·it depuis quelques
.jours
a
Pqndichery. Ayant appris, je ne sais
comment, que je snvais la langue Indous–
-t<me, il vint m.e voir, et pene premiere vi–
site fut
Stlivie
~l~
plusieurs au.treo? ,
pu
il me
fesait toujours p1usjeurs quesúons sur la lle:–
Jigion chréti ennc' et ou' chus mes réponses'
je ne
manquai~
p a? de glisscr mes
réfle:xion~
sur les reveries de l'Alcorap. Nous nous en–
'gageam.espeu ·
...
a
:
.p.eudans des disputes
f.'é~
glées, mais tranquilles, telles qu'on doit les
av oir, sur-tout avec les l\1ahométans.
J
e fus
fort
~urpri s
qJ]'un jour
a
la fin de nqtre
con~
versatio n
~
il se jeta tout-a-coup
ames pieds'
~t vcr~ant
un tor'rent d.e
larrn.es. : « _Vous
»
etes , me dit:-il , le S aniassi
aq~i
le
Dieu
?>
tout-:-puis.silpt m'envoie.
Jc
l ~
:relevai
~
en
?J
lui
dil)a"Q.t : que
pr
~lendez:-v.ousfaire, Al–
,?>
manzor? ( c'était son
Q.Oql)
Il
fut
un mQ-
-~>
ment sans me répondre; puis apres avoir
1>
ess-uy~
ses pleurs: une nuit , me dit-il,
?,>
que
jc
~ormai?
tranquillemcnt , je · f4,s
.
.
.